Education : ce que le Satef a dit à Nouria Benghabrit

Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) réitère ses revendications relatives à la révision du statut particulier pour réparer les «injustices» créées par ce texte de loi adopté et publié dans le Journal officiel. Lors de sa rencontre lundi avec la ministre de l’Education pour discuter des problèmes du secteur et des moyens possibles pour les régler, le syndicat a insisté sur cette revendication qu’il considère comme «capitale» pour le retour de la sérénité dans le secteur. Pour le Satef, le statut particulier souffre de lacunes, d’un manque d’homogénéité et d’un déséquilibre entre les différents corps. Des lacunes qui pénalisent de nombreux travailleurs du secteur et créent des écarts intenables. Tout en regrettant une nouvelle fois que le ministère de l'Education nationale n'ait pas pris en considération ses propositions dans l'élaboration de la mouture finale du texte, le Satef veut en effet, par cette révision, «lever toute discrimination» dont ont été victimes, notamment, les adjoints de l'éducation et les professeurs d'enseignement moyen». La plus grande faiblesse de ce texte est pour ce syndicat le fait qu’il réponde aux revendications d'une seule catégorie de travailleurs de l'un des paliers du secteur, ignorant les doléances et revendications d'autres corps spécifiques et catégories, aussi importantes pour le bon fonctionnement de l’école. Le Satef a soulevé d’autres problèmes dont souffre le secteur, à savoir la question du logement de fonction, de la médecine du travail, des œuvres sociales, de l’allègement du programme et de la diminution du poids du cartable scolaire. Pour le syndicat il est impératif de récupérer les instituts et centres de formation qui appartenaient au secteur de l’éducation avant qu’ils soient cédés au ministère de l’Enseignement supérieur. Ceci est important pour ce syndicat dans le sens où le ministère a besoin de centres pour le recyclage et la formation des enseignants. Il trouve également aberrant que des logements de fonction appartenant au secteur soient occupés par des gens qui n’ont rien à voir avec l’éducation, alors que des enseignants et autres travailleurs en activité se retrouvent sans toit. Le cas des enseignants détachés au sud du pays a été soulevé par ce syndicat qui demande au ministère de leur assurer un hébergement décent pour les motiver et les encourager à rester dans cette zone au climat difficile. Le dossier des œuvres sociales a été abordé. Le Satef réclame ainsi une refonde globale des œuvres sociales et demande à la ministre d’agir pour écarter les lobbies qui veulent accaparer l’argent de ce fonds et permettre ainsi aux travailleurs du secteur d’en bénéficier. Le Satef insiste, en outre, sur la bonne santé de l’enseignant et demande à qu’il y ait un suivi permanent à travers la médecine du travail. Sur le plan pédagogique, il demande la révision du programme scolaire de sorte à ce qu’il soit allégé. Il a également proposé que les examens de fin d’année et de passage aient lieu durant le mois de mai, au lieu de juin, pour des raisons climatiques. Il estime également nécessaire d’ouvrir dans toutes les écoles des cantines scolaires.
S. Baker
 

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