Les activistes extrémistes de la Ligue de défense juive trouvent refuge au Canada

Selon le journal canadien francophone Le Devoir, la Ligue de défense juive (LDJ), groupuscule extrémiste juif proscrit par tous les gouvernements, va établir une succursale à Montréal la semaine prochaine. L’information commence déjà à susciter des remous et des interrogations dans ce pays, jusque-là épargné par les polémiques nourries par les discours sur l’antisémitisme. Pourquoi les représentants de cette organisation fasciste ont-ils choisi le Canada pour s’y implanter, au moment où, en France, le gouvernement a promis de la dissoudre ? D’aucuns voient un lien avec la surenchère entretenue, ces dernières semaines, par le Premier ministre, Stephan Harper, qui fait montre d’un zèle intrigant en faveur d’Israël et de sa politique belliciste. Ce rapprochement avec l’entité sioniste ferait partie d’un deal secret conclu entre Harper et son homologue israélien, Benyamin Netanyahu, lequel, comme l’a révélé Algeriepatriotique dans un précédent article, lui aurait promis d’appuyer sa candidature au prix Nobel de la paix qui sera décerné en octobre prochain, contre un soutien inconditionnel de l’effroyable agression perpétrée contre le peuple palestinien au cours du mois de juillet. Cette position du Premier ministre canadien aurait ouvert les portes à toutes les largesses imaginables aux partisans de l’extrême droite israélienne et du sionisme international, dont la LDJ représente aujourd’hui l’expression la plus agressive vis-à-vis des Palestiniens. Ses militants en ont donné la preuve lors des grandioses manifestations pro-palestiniennes à Paris, où ils se sont adonnés à des actes de violences contre les manifestants. Ce sont d’ailleurs ces incidents qui ont inspiré aux autorités françaises l’idée de dissoudre ce groupuscule, interdit même en Israël, bien que la décision tarde à se concrétiser dans les faits. Au Canada, la filiale locale de la LDJ organise régulièrement des cours d’autodéfense destinés aux membres de la communauté juive. Le groupuscule a aussi appelé ses membres à contre-manifester lors de manifestations pro-palestiniennes, à Toronto notamment. Son représentant, un certain Weinstein, a déclaré au quotidien Le Devoir que son groupe est «en très bons termes avec les autorités canadiennes». Il affirme que la LDJ collabore étroitement avec la police pour dénoncer ce qu’il qualifie d’«actes antisémites». Plus édifiant, un des membres les plus actifs de l’organisation, Julius Suraski, faisait partie de la délégation du Premier ministre Stephen Harper lors de sa visite en Israël en début d’année, révèle le journal. Le groupe comprenait notamment des hommes d’affaires, des rabbins et des personnalités juives canadiennes. D’ailleurs, Weinstein ne tarit pas d’éloges au sujet de Harper : «Le Premier ministre Stephen Harper est un individu extraordinairement juste», dit-il.
R. Mahmoudi
 

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