La contribution de l’internet au PIB en Algérie reste marginale

La contribution de l’internet au produit intérieur brut (PIB) en Algérie demeure marginale et notre pays est toujours devancé dans ce domaine par des économies parfois très modestes dans le continent africain. C’est le MGI Mac Kinsey Global Institute, qui publie une étude sur le classement des pays d’Afrique sur le déploiement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui le met en exergue. L’Algérie n’arrive qu’à la 11e place sur le plan africain, devancée par le Sénégal dont la contribution des TIC au PIB local est estimée à 3,3%, le taux le plus fort de tout le continent, le Kenya avec 2,9% et le Maroc avec 2,3%. Ces trois pays forment le trio de tête de ce classement. Ils sont suivis par le Mozambique (1,6%), l’Afrique du Sud (1,4%), la Côte d’Ivoire (1,3%), la Tanzanie (1,3%), le Cameroun (1,2%), le Ghana (1,1%) et l’Egypte (1%). Arrive ensuite l’Algérie dont la contribution du secteur à l’économie locale n’excède pas 0,8%, le même taux que le Nigeria. Mac Kinsey Global Institute affirme que l’ensemble des groupes mondiaux de télécommunications voit l’Afrique comme un eldorado de l’internet, car, explique-t-il, une majorité de la population n’y a pas encore accès et le continent devrait supporter une démographie annonçant deux milliards d’habitants en 2050. Le rapport en question porte le nom «Les lions passent au numérique : le potentiel de transformation d’internet en Afrique», tout un programme pour un continent où les infrastructures sont souvent le point faible du développement et de l’accès aux nouvelles technologies, de téléphonie mobile ou d’internet, note le cabinet. En effet, explique-t-on, en Afrique, pas de filaire comme en Europe ou dans la majorité des pays développés, mais deux options majeures : le WiFi ou le cellulaire, et c’est la technologie «mobile, ou la fibre avec le passage des backbones, ces câbles sous-marins qui permettent de relier des villes côtières à Internet. Ce qui fait que ce sont les pays enclavés qui souffrent le plus du manque d’infrastructures. Le classement permet de mettre en évidence le fait que l’Afrique de l’Est et francophone est toujours la plus dynamique dans ce domaine. Le cabinet cite par ailleurs les projets qui permettent à certains pays de réaliser des avancées importantes dans ce secteur en un espace de temps très court. Il s’agit notamment du projet Loan de Google diffusant du WiFi gratuit (en cours) et Internet.org copiloté par Marck Zuckerberg, fondateur de Facebook, qui teste un système de gratuité en ce moment en Zambie.
Amine Sadek
 

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