Education : les professeurs de l’enseignement technique en colère

Les professeurs de l’enseignement technique sont particulièrement remontés contre le ministère de l’Education nationale qu’ils accusent de n’avoir pas tenu ses promesses. «La corporation des enseignants techniques, à savoir les PTLT, a été surprise par les résultats donnés par la tutelle, tellement loin de la réalité du terrain et de leurs revendications», écrit la Commission nationale des enseignants des lycées techniques pour laquelle «beaucoup de zones d'ombre demeurent pour le traitement de ce dossier, ce qui cause une injustice et un déni de droit». Versés dans l’enseignement secondaire normal après le démantèlement des lycées techniques, ces professeurs, fort nombreux, n’ont pas eu le statut de professeur d’enseignement secondaire (PES) malgré leur longue expérience. Après plusieurs protestations, ils ont pu attirer l’attention du ministère de l’Education qui s’est engagé à prendre en charge leurs doléances. Ayant été reçus pendant le mois d'août dernier, les différents syndicats actifs dans le secteur de l'éducation ont fait l’impasse sur ce sujet qui concerne le devenir de dizaines de milliers d’enseignants. «Nous sommes surpris par la réponse de la tutelle qui ne fait que du copier-coller à ses positions qui lui paraissent non négociables, même si les différents syndicats font des propositions plus proches de la réalité avec des approches différentes», dénonce la commission qui appelle les syndicats du secteur à prendre à bras le corps les revendications de cette catégorie des plus vulnérables. Les professeurs de l’enseignement technique réclament depuis des années leur intégration selon le décret 301-68, vu qu'ils sont admis à l’examen d'aptitude professionnelle (CAPES-CAPET) en coordination et en accord avec la Fonction publique. Ils demandent également une promotion dans leur grade et catégorie, vu qu'ils ont toujours exercé en tant que PES, mais sont privés de leur droit qui leur est garanti par le statut de la fonction publique et cela depuis 18 ans. Outre l’intégration dans la catégorie de base PES, ils veulent une promotion dans la catégorie spécifique, à savoir professeur principal et professeur formateur. Aussi, ils réclament un dédommagement moral et financier du tort causé durant 20 ans. Ces professeurs espèrent que justice leur soit rendue et que les longues années de «sacrifices» ne soient pas parties vainement. Ils interpellent à cet effet la ministre de l’Education et restent entièrement à sa disposition pour toute discussion et dialogue.
S. Baker
 

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