Des hadjis se disent victimes d’une agence de voyages

Des hadjis algériens se sont plaints à Algeriepatriotique d’une agence de voyages qui a pignon sur rue, laquelle les a, selon eux, «escroqués» en leur octroyant des visas commerciaux au lieu de visas hadj. Selon les plaignants, cette agence ne leur a donné leurs passeports que le jour du départ pour la Mecque. «Nous avons obtenu nos passeports et signé les contrats, à l’aéroport, le jour de notre départ pour l’Arabie Saoudite», nous confirme un des plaignants qui dit avoir découvert pourquoi le directeur de cette agence refusait de leur donner leurs passeports. «On a découvert, au niveau de l’enregistrement à l’aéroport, que nous avons payé 350 000 DA pour des visas commerciaux au lieu de visas hadj. On ne pouvait plus faire marche arrière, malheureusement». Arrivé à Riyad, ce groupe de hadjis s’est retrouvé livré à lui-même, puisque le guide désigné par l’agence a été interpellé par la police. «Une fois à Djeddah, nous rencontrons le frère du directeur de l’agence, ajoute le plaignant, qui nous a éparpillés dans plusieurs taxis clandestins. Notre voyage vers la Mecque a été un vrai cauchemar. Les taxis empruntaient des pistes sombres pour échapper au contrôle de la police. Nous nous sentions comme des malfrats.» A notre question de savoir pourquoi avoir choisi et cru cette agence alors qu’on sait que les procédures d’obtention du visa hadj sont prises en charge par l’Etat, le plaignant affirme que le directeur de l’agence les avait appelés et proposé, à sa femme et à lui, des visas hadj. «Nous sommes déjà partis faire une omra par le biais de cette même agence, donc, nous avons fait confiance.» Ils affirment qu’ils ne cherchent rien à obtenir à travers cette plainte : «Nous voulons juste que cette agence cesse d’escroquer d’autres gens, comme nous.» Le responsable de l’agence en question, joint par téléphone, dément toutes les accusations portées contre lui. «Je n’ai jamais proposé de visas hadj. Nous faisons uniquement des prestations», nous a-t-il déclaré, en ajoutant que ces hadjis auraient pu se rapprocher de l’agence avant de contacter la presse. «Selon la réglementation, les hadjis auraient dû déposer une requête à notre niveau et en cas de non-satisfaction aller à la justice», explique le directeur de l’agence. Pourtant, parmi les documents qui sont en notre possession, on peut lire sur l’annonce publicitaire de l’agence que cette dernière propose effectivement «hadj VIP+visa hadj».
Mohamed El-Ghazi