En réponse au discours belliqueux de Mohammed VI, le Polisario mobilise ses troupes

Conforté par le soutien des Israéliens et des Français, le roi du Maroc, Mohammed IV, a déclaré dans son dernier discours qu’il ne se retirera pas du Sahara quoi qu’il arrive. Un discours agressif qui a été traduit par la mobilisation des troupes de la République sahraouie. Le ministre des Affaires étrangères de la RASD, en réaction à ce discours belliqueux, a déclaré, dimanche, que le Polisario n’a plus d’opportunité que de reprendre la lutte pour la liberté. 39 ans depuis l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc, la communauté internationale sous influence sioniste n’a fait que traîner le dossier de la RASD, bien que le Polisario a accepté dès le début un référendum, soutenu politiquement par l’Algérie et plusieurs Etats du monde ; l’obstination marocaine avait fait que le monarque marocain, mal conseillé et manipulé par le lobby sioniste, refuse tout dialogue relatif à un référendum, en proposant une autonomie. Ceci nous rappelle qu'en 1958, François Mitterrand, alors ministre, qui déclara que la France est en Algérie et elle reste. Il déclare aussi que c’est le dernier quart d’heure des fellagas. Le palais royal multiplie ces derniers mois ses déclarations et discours fulminants envers l’Algérie, histoire d’entraîner son peuple pour le dérouter des vrais problèmes sociaux et du marasme économique qui frappe de plein fouet la majorité de la population appauvrie malgré elle. Certains députés marocains sont allés même à demander une intervention militaire à Tindouf sous prétexte de délivrer des Marocains pris en otage dans les camps du Polisario. Or, il s’est avéré par le témoignage des envoyés de l’ONU que les camps du Polisario n’abritaient que des Sahraouis chassés par les FAR. Et que tout un peuple est pris vraiment en otage à El-Ayoun, Dakhla, Smara, Boukraa… Dimanche dernier, une vaste manifestation a été organisée devant l’ambassade du commandeur des croyants à Paris. Tous les manifestants protestaient contre les violations multiples des droits de l’Homme au Sahara occupé par le Makhzen d’un roi très mal conseillé et manipulé par le lobby sioniste de France.
Donc, pour une cause juste, comme celle de se libérer, l’usage de la résistance armée est une obligation nationale, en particulier lorsque toutes les portes de la diplomatie sont fermées par l’oppresseur et l’occupant. Ainsi, pour jouir de sa liberté, le peuple algérien est passé par cette voie obligée, ouverte le 1er novembre 1954. Le peuple sahraoui et celui du Rif n’ont pas d’autre alternative que d’opter pour la résistance armée, à ce moment précis. Pour les Sahraouis, le 39e anniversaire de l’occupation de leur terre par le Maroc est une occasion pour réfléchir mûrement sur la voie de la libération. Quant au peuple amazigh rifain, il doit faire face à une double occupation colonialiste, celle des alaouites et celle de l’Espagne qui occupe un vaste territoire en terre africaine, Ceuta et Melilla. Evidemment, l’Algérie ne changera pas, elle demeure la Mecque des révolutionnaires, solidaire avec les peuples opprimés. Les Algériens eux-mêmes se trouvent face à des défis importants. Le plus important de ces défis reste celui de se libérer de l’exclusion interne. C’est le devoir de chaque personne consciente du danger que constitue le pouvoir d’un seul homme. Ce devoir sera accompli efficacement en passant par des voies démocratiques et pacifiques. Bien que ces voies demeurent encore marquées par des obstacles, nous devons ne pas craindre de les emprunter tout en faisant attention aux manipulations de la France qui tente ces derniers mois de retourner en Algérie, après avoir été chassée en 1962.
Cheikh Hamdane
 

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