Réflexion citoyenne et footballeurs importés : quelle imposture sportive !

Dans ses discours adressés aux joueurs de l’équipe nationale à la veille de chaque compétition internationale, le président de la Fédération algérienne de football propage un mensonge récurrent galvaudé par la presse algérienne et internationale, quand il évoque le «football algérien» et incite les joueurs à bien le représenter. Franchement, de quel football algérien parle-t-on ? Cette équipe représente officiellement l’Algérie, peut-être ! Mais dire qu’elle représente le football algérien est un pur mensonge. Le football est malade en Algérie à l’instar de toutes les autres disciplines. La presse algérienne elle-même ne cesse de dénoncer les dérives : la faiblesse technique du championnat, les matches truqués, la violence dans les stades, l’absence de formation, les infrastructures dans un état lamentable, aucun stade digne de ce nom… Devant cette politique de la terre sportive brûlée, les meilleurs techniciens locaux ont préféré s’exiler dans les pays du Golfe et d’Afrique, d’autres ont quitté définitivement ce monde pollué par l’argent sale et ont laissé le terrain aux opportunistes qui n’ont rien à voir avec le football. Beaucoup d'experts et de spécialistes appellent à tout arrêter pendant quatre ou cinq ans dans le but de tout reconsidérer. A une époque, les clubs algériens exportaient d’excellents joueurs. Aujourd’hui, ils importent de France des joueurs d’origine algérienne d’un niveau très modeste au détriment d'une talentueuse jeunesse capable d'impressionner et rendre à notre football sa crédibilité d'antan. Quant aux techniciens, ces clubs ne recrutent que les étrangers «chômeurs» et qui n’ont pas trouvé preneur ailleurs. L’un des clubs historiques de l’Est algérien a recruté un entraîneur étranger de 80 ans ! Comme d’habitude, les instances du football ont choisi la facilité, la cueillette, au lieu de la formation et la construction d'infrastructures. 99% des joueurs de notre équipe nationale ont été formés au sein des écoles techniques françaises et confiés aujourd'hui à un technicien issu de la même école ! Acheter, ça ne coûte rien. Contrairement à ce que raconte la propagande, cette équipe nationale est la preuve vivante de la situation désastreuse du football algérien. Donc, il est temps d'agir pour sauver l'avenir de notre sport roi et permettre aux véritables compétences nationales de participer à son développement.
P/ la CNSFA
Le secrétaire général
Mohamed Sendid (ex-arbitre international)

 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.