La LADDH appelle à l’officialisation de la langue amazighe

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) appelle les hautes autorités du pays à officialiser la langue tamazight, la soutenir et la promouvoir. «Il s’agit de donner un sens aux droits culturels tels que prévus par les conventions internationales ratifiées par l’Algérie», a précisé la Ligue dans une déclaration sanctionnant la réunion du Conseil national. La LADDH revient sur la situation des droits de l’Homme en relevant le rétrécissement du champ des libertés et la multiplication des atteintes à la libre activité politique. «Le Conseil national constate avec regret la restriction des libertés collectives et individuelles à tous les niveaux et sur l’ensemble du territoire national. Indéniablement, l’année 2014 est une année triste pour les droits de l’Homme», est-il souligné dans la déclaration dans laquelle la Ligue fait état de la «nette régression» de la liberté d’association, «entravée par une loi liberticide dont l’abrogation reste un impératif pour libérer le mouvement associatif et consacrer son indépendance». «Ses corollaires, la liberté de réunion et de manifestation subissent, ajoute-t-on, le même sort et leur exercice est soumis au bon vouloir des autorités». La Ligue relève dans ce sillage le fait que «les libertés syndicales, la dignité des travailleurs et des sans-emploi ainsi que la redistribution équitable de la richesse nationale constituent des droits fondamentaux pour l’équilibre social de la société algérienne». « Combien de rassemblements pacifiques ont été empêchés ou réprimés ? Faut-il rappeler que les manifestations publiques restent interdites en violation de la Constitution et des Conventions internationales des droits de l’Homme ratifiées par l’Algérie ?» se demande la LADDH qui considère que «l’ignorance ou le mépris des droits de l’Homme sont les sources des malheurs des sociétés». La Ligue a saisi l’occasion pour «rendre hommage aux défenseurs des droits de l’Homme qui ont connu une année éprouvante et intense, avec son lot d’arrestations, de censures et de procès». «L’entrave continue de leur action reste un signe révélateur sur la situation de non-démocratie dans laquelle l’Algérie perdure», est-il encore souligné.
Sonia Baker
 

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