Article raciste de Valeurs actuelles : l’Espace franco-algérien dénonce
«L’Espace franco-algérien tient à alerter l’ensemble des républicains de ce pays (la France, ndlr) du dérapage dangereux du journal Valeurs actuelles», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Reprenant l’expression de «grand remplacement» de «l’intellectuel» d’extrême droite Renaud Camus, qui s’était déjà distingué en estimant qu’il y avait trop de juifs à France-Culture, la rédaction de Valeurs actuelles «se montre totalement irresponsable au vu de la situation de rupture dans laquelle se trouve notre pays», s’indigne l’Espace franco-algérien qui ajoute qu’«au moment où la France a plus que jamais besoin de cohésion nationale pour surmonter ses difficultés économiques et endiguer la montée inquiétante du Front National, Valeurs actuelles a clairement fait le choix de la division sectaire en stigmatisant les Français d’origine algérienne et les musulmans en général, qui seraient selon l’hebdomadaire la source de tous les maux que rencontre notre pays». «Depuis quelque temps déjà, souligne le communiqué, la ligne éditoriale de l’hebdomadaire glisse vers des thèmes et une prose qui n’ont rien à envier au journal Minute». «Cela s’explique en partie par le nombre croissant en son sein de personnalités proches du maurassien nostalgique de l’Algérie française Patrick Buisson», relève l’organisation présidée par Akli Mellouli qui s’interroge, par ailleurs : «Est-il véritablement nécessaire de se lancer dans une telle polémique vis-à-vis d’un pays étranger avec lequel il existe des liens si forts et passionnés ? Ne serait-il pas plus judicieux de saisir l’opportunité d’avoir des Français d’origine algérienne pour créer avec l’Algérie des passerelles qui, à terme, cicatriseront les blessures du passé ?» L’Espace franco-algérien qui dit «s’inquiéter de ce grand remplacement des valeurs républicaines par des pensées nauséabondes», dénonce et condamne «toutes tentatives portant atteinte à la réconciliation des deux peuples et des deux nations».
Sarah L.