Soufiane Djilali : «La mort du wali de Annaba doit être élucidée»

Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, interpelle vivement le vice-ministre de la Défense et chef de l’état-major, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, sur la mort du wali de Annaba des suites d’un accident cardiovasculaire qui n’a pas livré tous ses secrets. Mohamed Mounib Sendid est décédé à l’hôpital Montsouris de Paris le 23 décembre après avoir été admis le 27 novembre dernier suite à une crise cardiaque survenue le 25 octobre. Pour Soufiane Djilali, ce wali a été tout simplement victime de la maffia locale du foncier. «Une maffia qui a jeté ses tentacules partout dans les institutions de l’Etat et qui a le bras long», a-t-il dénoncé lors d’une rencontre de son parti, présidée aujourd’hui à Besbès, dans la wilaya d’El Tarf. «Une telle affaire mérite une enquête approfondie du DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Cette structure, capable de mener une telle enquête, dépend du commandement de l’Armée. Et il se trouve que le chef de l’état-major est Ahmed Gaïd Salah que j’interpelle ici qu’il ouvre cette enquête nécessaire pour élucider cette affaire criminelle et punir les responsables», a-t-il martelé, estimant qu’«il ne faut pas passer sous silence la mort du wali de Annaba et ce qu’il a subi comme pressions de la part de la maffia locale dans l’exercice de ses fonctions». Soufiane Djilali s’adresse au chef de l’état-major parce qu’il considère que «le président Bouteflika est dans l’incapacité d’assumer ses fonctions et de défendre ses cadres nommés par décret présidentiel». Le président de Jil Jadid trouve «insoutenable» la position des walis qui, souvent, «font face seuls aux réseaux maffieux qui ont des ramifications dans les institutions militaires et civiles de l’Etat». Il appelle ainsi l’Etat à ce qu’il protège ses représentants au niveau régional et local. Selon cet opposant au régime en place, ce qui est arrivé au wali de Annaba est la conséquence de l’impunité dont jouissent les corrompus et les corrupteurs dans notre pays. Cette impunité a encouragé, d’après lui, les réseaux de corruption au point où l’Algérie figure parmi les pays les plus corrompus au monde. Le président de Jil Jadid revient, par ailleurs, sur la situation politico-économique du pays, en critiquant les «mesures» prises par le gouvernement pour amortir le choc pétrolier. Tout en dénonçant ce «réveil tardif», Soufiane Djilali appelle le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à démissionner avec tous les membres de son gouvernement pour «incompétence avérée dans la gestion des affaires de l’Etat». Il réitère à nouveau son appel à un changement démocratique pacifique à travers une période de transition.
Rafik Meddour
 

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