Conseil du gouvernement : énergie verte et plan anticancer au menu

Le conseil du gouvernement se réunira mercredi prochain sous la présidence d’Abdelmalek Sellal pour aborder, notamment, le programme national des énergies renouvelables, le plan anticancer et la création de l’académie des sciences. Propulsé au-devant de l’actualité, au même titre que le gaz de schiste, le programme de développement des énergies renouvelables pourrait profiter de la conjoncture difficile sur le front du pétrole pour regagner du terrain, après des années de tergiversations et d’atermoiements de la part des décideurs politiques, malgré le gigantesque potentiel du pays. Un énorme atout à exploiter, notamment au sud du pays, selon le Centre national des énergies renouvelables (CDER) qui rappelle que «le Sud algérien constitue avec son immense potentiel solaire et éolien, la principale charnière du programme national de développement des énergies renouvelables sur lequel l’Algérie mise pour diversifier son mix énergétique». Avec un ensoleillement annuel moyen évalué à 2 000 heures et un territoire composé à 86% de désert saharien, la puissance solaire de l’Algérie est estimée à environ 2 650 KWh/m²/an dans le Sud, ce qui correspond à une capacité électrique huit fois supérieure aux réserves de gaz naturel du pays, et au plus grand champ solaire du monde. Adopté en 2011, ce programme prévoyait de produire, initialement, 40% de l’électricité à l’horizon 2030 à partir de sources non fossiles. Cette stratégie devrait permettre à l’Algérie de se positionner comme acteur incontournable en la matière dans la région et fournisseur majeur d’électricité verte en direction du marché européen, en se fixant un objectif d’exportation de 10 000 MW en partenariat, à la même échéance, qui feront partie des 22 000 MW devant être produits d’ici 20 ans. Mais cette projection a été, récemment, revue à la hausse, puisque l’Algérie table désormais sur une production de 25 000 MW, selon des estimations du ministère de l’Energie. Dans son plan national de développement des énergies renouvelables, l’Algérie avait prévu de dédier 10 000 MW supplémentaires à l’exportation sous réserve de satisfaire trois conditions : un partage de financement avec ses futurs partenaires, une ouverture plus conséquente du marché européen de l’électricité et un transfert de la technologie. Le CDER a récemment appelé à la levée de toutes «les barrières d’ordre administratif ou celles liées au code des marchés publics afin de donner la priorité aux entreprises nationales, publiques et privées, dans la passation des marchés de réalisation des nombreux projets du renouvelable». Le CDER critique le fait que «des marchés soient octroyés aux sociétés multinationales» et que « des panneaux solaires photovoltaïques, fabriqués en Algérie, avec une capacité de production dépassant les 50 MW/an et une certification de leur qualité par des organismes internationaux, ne trouvent malheureusement pas preneur».
Meriem Sassi
 

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