L’autre terrorisme

Par Kamel Moulfi – Le hasard qui a fait que la ministre de l’Education était en visite à ce moment-là dans le coin, accompagnée par le wali de Tipasa, a certainement permis de donner un retentissement médiatique plus fort que d’habitude à l’accident qui a coûté la vie, hier, à trois écoliers à Koléa. Ce drame mérite parfaitement d’être qualifié de terrorisme routier. L’accident s’est produit sur un chemin de wilaya et il y a tout lieu de penser que l’endroit ne fait pas l’objet d’une surveillance particulière. Les chauffards doivent se sentir en zone d’impunité dans ces lieux souvent abandonnés par l’Etat. Ils peuvent effectuer leurs dépassements dangereux, ignorant le risque qu’ils font courir aux habitants, comme s’ils recherchaient eux-mêmes l’accident fatal. Du fait de son irresponsabilité et de l’impunité dont il se croyait certainement assuré, ce chauffard a endeuillé trois familles et jeté dans l’angoisse les familles des enfants qui ont été grièvement blessés dans le même accident. Il est allé les chercher dans leur espace, là où les gens attendent le bus, sur le bas-côté de la route. Il a été appréhendé, mais rien ne permet de dire que les autres «tueurs» qui sont au volant de leurs microbus ou de leurs gros camions vont être dissuadés et se mettre à respecter la loi. La course éperdue vers l’argent engagée entre les propriétaires de bus est plus forte que tout. C’est cette avidité du gain qui pousse les chauffeurs à enfreindre le code de la route, surtout là où ils savent qu’ils ne risquent pas d’être contrôlés et verbalisés, c'est-à-dire sur un chemin de wilaya. Selon les premières informations, c’est une manœuvre de dépassement d’un bus à l’arrêt par un autre bus qui a fait perdre au chauffeur le contrôle du véhicule et l’a amené à faucher les malheureux élèves. Ce fait est typique de la concurrence que se livrent les transporteurs privés de voyageurs, au détriment de leurs passagers et, on le voit dans le cas de l’accident de Koléa, des pauvres gens qui se trouvent sur leur chemin.
K. M.
 

Comment (7)

    Mohamed El Maadi
    11 février 2015 - 8 h 28 min

    On est dans la suite de la
    On est dans la suite de la réconciliation nationale, qui a été « un permis de tuer a point » si vous rester dans le maquis ont vous on enlève et si vous redescendez on vous en donne . Les automobilistes algériens se sont engouffrés dans la brèche, je tue 3 gosses ? C’est rien l’autre a découpé toute une famille et vit aux frais de la princesse.

    Quenelle
    10 février 2015 - 21 h 11 min

    Cette ministre aurait été
    Cette ministre aurait été inspirée si elle s’était rendu à la Direction de l’Education de Tipasa ! Sa directrice a mis cette wilaya à genoux ! Dans sa direction , il n’y a aucun chef de service titulaire, tous l’ont fuie pour son incompétence et son langage ordurier ! Mauvaise gestionnaire, cette wilaya risque le pire avec elle .

    Laetizia
    10 février 2015 - 21 h 10 min

    Par BISON (non vérifié) | 10.
    Par BISON (non vérifié) | 10. février 2015 – 20:58
    Tu sais ce que j’aime le plus à Alger c’est quand la mer se déchaîne et que la pluie nettoie tout même les hommes!
    Alger comme Bougie appartiennent à la méditerranée, c’est là leur essence et celle des hommes qui les ont habités depuis toujours, enfin jusqu’à ce que survienne ce bouleversement social survenu dans les années 2000. Oui les algérois ne sont plus les mêmes et les anciens sont désormais minoritaires.
    Les démolitions dont fait l’objet un vaste pan de notre patrimoine algérois (patrimoine de tous les algériens) sont une catastrophe patrimoniale… il y aurait tellement de choses à dénoncer mais j’ai trop mal au cœur!
    Je pense qu’il doit en être malheureusement de même pour Bougie et son golfe majestueux…
    Aujourd’hui, nous n’avons plus que les yeux pour pleurer…

    Anonyme
    10 février 2015 - 20 h 22 min

    le malheur de ce pays c’est
    le malheur de ce pays c’est que ceux en charge de la responsabilité nationale ont démissionné sans quitter leurs postes ;
    le cas des accidents de la route et de la justice sont édifiants et ne font que séparer davantage le pouvoir et les algeriens ,surtout les victimes ;

    BISON
    10 février 2015 - 19 h 58 min

    Par Laetizia (non vérifié) |
    Par Laetizia (non vérifié) | 10. février 2015 – 14:29

    ALGER, sans exagérer est devenue la capital la plus moche au monde (anarchique, mal construite -je parle du nouveau-, sale, poussière, immeubles recouverts de paraboles,….,un vrais bazar! à vrai dire la seule chose qui nous vient à l’esprit s’est de la quitter au plus vite! pourtant géographiquement, naturellement est gâtée, les milliards dépensés depuis des années, elle aurait pu etre la perle du monde! mais malheureusement, l’homme « moderne » a décidé autrement il a commis un crime sur cette ville! les nouveaux algérois, algérianus modernus bizaroïdensis,je sais pas si c’est une transformation génétique qui s’est opérée en eux ou on a vidés la ville et remplacé par un autre peuple, en tout cas ils ne ressemblent en rien aux vieux algérois! comme dans toutes les villes algériennes! si je prends l’exemple de Bougie, qui était dans le temps une vraie bougie lumineuse par sa nature et ses anciens et véritables habitants, aujourd’hui elle est complètement éteinte et transformé par la malveillance de l’homme (de toutes arrivages) en un amas de cire amorphe, sans âme et repoussant!

    je reviens à Alger,
    l’aéroport ou le port sont toujours les premiers contacts directs que peut avoir un étranger ou un visiteur en arrivant dans un pays(séduit, veut poursuivre l’aventure et voir le reste, ou choqué ne demandant qu’à reprendre chemin inverse); la capital est l’image ou la vitrine du pays …,chez nous l’image est fidèle, haute définition!

    c’est triste.

    ammmar
    10 février 2015 - 16 h 18 min

    on cree,on projette,on prend
    on cree,on projette,on prend des mesures et juste apres on oublie et parfois on abondonne carremenet,du pipo que du pipo et pour toujours vive le pipo,le traitement de sujets aussi sensibles,etroitement liés aux coutumes,traditions,les us et surtout la religion,necessite beaucoup de serieux,une vision intelligente et tres pointue,une projection continuelle sur le long terme avec un suivi rigoureux et sans faille,si non,bonjour les dysfonctionnements destabilisateurs que tout le monde doit craindre et eviter coute que coute car la cohesion sociale et son harmonie seront les premiers qui seront sans detours et sans préavis irréversiblement ébranlés et le reste tout un chacun peu facillement l’imaginer et c’est pas du tout difficile du moment que notre passé récent et la tragedie que nous avons vécu,ses relents et ses stigmates sont encore vivaces et sa trainé vertigineuse fait encore des victimes sans omettre de decrire l’ampleur du desordre dans lequel nous baignons encore,c’est pas de la rigolade de jouer encore avec les constantes a doubles tranchants du peuple algerien meurtri dans son ame a cause des gaffes de ce genre et voila les mauvais eleves reprendre du refrain bricoleur,donnant l’air de se moquer carremant de nous,ces sujets engageant la securité et la serenité des algeriens et algeriennes,faut les accompagner sans reflaichir d’une application draconienne de la loi,les travaux forcés et non pas la viande hachée et de la banane dans des dortoirs climatisés et le dépoussierement de kharouba aussi et sans oublier de huiler ne serait ce que par pitié,les gourdins de nonolulu assechés sur lesquels nous sommes assis depuis longtemps………..

    Laetizia
    10 février 2015 - 13 h 29 min

    à Alger, la plupart des
    à Alger, la plupart des embouteillages sont créés par des personnes qui ne savent pas conduire, qui ne respectent pas le code de la route ou roulent trop doucement là où il faut être vif… les pires accidents étant le fait d’excès de vitesse littéralement diaboliques, dépassements par la droite et autres queues de poisson…
    La population algéroise ne ressemble plus à ce qu’elle était…

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