Djilali Sofiane à Béjaïa : «Nous marcherons quoi qu’il arrive»

Invité par un comité d’étudiants pour donner une conférence-débat ce lundi soir à la résidence universitaire La Pépinière de Béjaïa, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, s’était vu, au départ, signifier un refus de la part de l’administration. Mais grâce à la mobilisation et à la détermination des étudiants, Sofiane Djilali a pu tenir sa conférence. Devant l’assistance, il a promis de dénoncer cette décision d’interdiction dans une déclaration qu’il adressera ce mardi à la presse. Au sujet des appels à manifester pour le 24 février prochain, lancée par la CLTD, le leader de Jil Jadid a affirmé que ces actions seront maintenues «quoi qu’il arrive», prévenant contre des décisions coercitives de la part du pouvoir. Abordant la question du gaz de schiste, le conférencier s’est longuement attelé sur «les méfaits» et «les conséquences désastreuses» de son exploitation en Algérie. «Cette industrie, clamera-t-il, ne profitera qu’aux multinationales devant lesquelles l’Etat algérien ne peut que se soumettre». Pour lui, le pouvoir, par son attitude vis-à-vis de la contestation dans le Sud, «est en train de créer les ingrédients de la division du pays». Interrogé sur l’initiative du FFS pour une conférence nationale de consensus, Sofiane Djilali trouve que ce parti «a fini par se ridiculiser en ayant choisi de jouer un jeu pervers allant à l’encontre de la dynamique créée par l’union des partis de l’opposition». Commentant, enfin, l’initiative annoncée par ses partenaires du MSP pour entamer des consultations avec le pouvoir, le conférencier a tenté d’en minimiser l’impact sur la cohésion de la CLTD, en l’attribuant à une «manœuvre de Mokri ayant pour objectif de couper l’herbe sous les pieds de ses deux rivaux à l’intérieur du parti, Soltani et Saïdani».
De Béjaïa, Rabah Aït Ali

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