Les propagandeurs algériens d’Al-Jazeera chargés de former des journalistes à la manipulation et à l’intox

La chaîne de télévision qatarie lance à partir de la mi-février, en partenariat avec une entreprise algérienne de production audiovisuelle, un cycle de formation dans de multiples domaines de journalisme à la télévision, indique un communiqué du centre d’Al-Jazzera pour la formation et le développement. Cinq formations au total sont confiées à des journalistes algériens travaillant dans cette chaîne. Il s’agit d’Abdelkader Damiche, qui sera chargé de la formation des reporters de télévision ; Fayrouz Ziani, d’une formation des présentateurs de télévision ; Khadidja Benguenna, des relations avec les médias ; du commentateur-crieur de matchs de football Hafid Derradji, qui se chargera de la formation des présentateurs et des commentateurs sportifs, et, enfin, du journaliste Abdelkader Ayadh, qui s’occupera de la formation des journalistes spécialisés dans les interviews. Ce cycle débute le 15 février et s’achèvera le 27 août prochain. Le communiqué ne précise pas les objectifs de ces formations ni le type de candidats retenus. Mais il est clair que cette intrusion d’Al-Jazzera en Algérie vise d’abord à y reprendre pied. Alors que, officiellement, elle est interdite par les autorités dès les premières années de sa création en 1995, pour son parti pris flagrant en faveur de la subversion islamiste. Plusieurs tentatives de rouvrir le bureau d’Alger ont été vouées à l’échec. N’empêche que ses journaux télévisés n’ont pas cessé de commenter l’actualité algérienne et d’inviter des personnalités algériennes de divers horizons pour débattre de la situation politique sur ses plateaux à Doha ou à Paris, mais toujours en favorisant les discours séditieux et la propagande islamiste. Depuis la désignation, en octobre 2011, de l’Algérien Mustapha Souag comme directeur exécutif de cette chaîne à la place de l’islamiste Wadhah Khanfar, dont les accointances avec les services secrets américains sont un secret de polichinelle, les journalistes algériens déjà en poste depuis longtemps commençaient à avoir un poids, au point d’être admis à des missions de «lobbying» dans certains pays arabes, y compris une fois en Algérie avec la venue de Khadidja Benguenna en pleine effervescence du «printemps arabe». Leur nouvelle mission consiste à former une nouvelle génération de journalistes dans les techniques d’intoxication de masse et de désinformation, dans la perspective de pouvoir les recruter plus tard, pour servir des objectifs précis qui sont ceux pour laquelle cette chaîne a été fondée : «caporalisation» de l’opinion publique arabe, incitation à la subversion, promotion politique et idéologique des salafistes et des Frères musulmans. Il est fort à parier que ces journalistes, à l’apparence apolitiques et désidéologisés, et qui se présentent eux-mêmes comme des «modèles de réussite», vont encore y mettre un zèle incroyable pour mériter leur place. Enfin, on se demande ce que peut apporter cette chaîne de télévision qui connaît une chute d’audience phénoménale ces dernières années et qui ne «résiste» que grâce aux millions de dollars injectés par Doha.
R. Mahmoudi

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