Une élue MSP dénonce la «violence» contre les députées à Alger

Une députée du MSP dénonce la répression à laquelle ont fait face des parlementaires lors de leur participation à un sit-in de protestation organisé en solidarité avec les citoyens du sud du pays. Nora Kharbouche souligne dans une déclaration reçue par la rédaction qu’«encore une fois, le pouvoir politique a instrumentalisé les forces de l’ordre dont la mission est de protéger les citoyens, pour user de répression contre l’opposition composée des représentants à un haut niveau de partis politiques, de cadres, de jeunes et de femmes lors de la manifestation pacifique organisée en solidarité avec les citoyens du sud du pays». «Les entraves à la liberté et les provocations que les députés ont subies, en particulier les députés femmes, renseignent, selon Nora Kharbouche, sur l’hystérie qui s’est emparée du pouvoir qui se débat dans une crise multiple qu’il ne veut pas reconnaître.» De ce fait, la députée du MSP dénonce avec force «les atteintes à la liberté, la répression et la violence imposée aux manifestants particulièrement aux femmes, et exige que le gouvernement prenne ses responsabilités pour protéger le citoyen». La députée du MSP insiste par ailleurs sur la justesse des revendications des manifestants et exprime sa solidarité avec toutes les victimes de l’intervention violente des forces de l’ordre organisée le 24 février 2015. Il est à rappeler que les partis de l’opposition ont organisé des rassemblements, dans plusieurs wilayas, à l’appel de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) soutenue par le Pôle des forces du changement. Les formations de l’opposition ont été empêchées de tenir leur action de protestation à Alger. Des centaines de policiers sont intervenus en force pour empêcher les leaders de l’opposition de se rassembler à la Grande-Poste. Même si l’action d’Alger a été réprimée, les partis de l’opposition, regroupés dans la Coordination pour la liberté et la transition démocratique (CLTD) et dans le Pôle des forces du changement, estiment avoir brisé le mur de la peur. A Béjaïa, Tizi Ouzou, Chlef, Oran, Annaba, Ouargla, des milliers de manifestants sont sortis dans la rue. A Constantine aussi, les partis de l’opposition ont réussi le pari de la rue, en mobilisant des milliers au centre-ville. A Boumerdès, en revanche, la marche de l’opposition a été empêchée.
Meriem Sassi
 

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