Plusieurs associations appellent à une manifestation contre l’islamophobie le 14 mars à Paris

Plusieurs associations, dont l’UAM-93, la Coordination contre le racisme et l’islamophobie, Alliance Miséricorde pour l’humanité et des personnalités de la communauté musulmane ont signé un appel à manifester le 14 mars prochain à Paris pour «attirer l’attention de l’opinion politique, publique et internationale sur la gravité de ces actes grandissants ainsi que sur l’insécurité et la peur que subissent les musulmans de France au quotidien». Les signataires estiment qu’il est indispensable que l’ensemble des acteurs de la société française se mobilisent face à cette menace. Constatant «le non-respect la devise même de la République», à savoir : liberté-égalité-fraternité, ces associations demanderont à cette occasion la promulgation d’une loi contre l’islamophobie pour mettre fin à ce phénomène «qui se banalise et qui risque de briser à terme notre "vivre ensemble" dans notre société française multiculturelle», écrivent-elles dans l’appel. Plus globalement, la manifestation condamnera les lois d’exception et exigera le respect des minorités. Depuis l’attentat du 7 janvier contre le journal Charlie Hebdo, les actes antimusulmans se sont multipliés en France de façon inquiétante et prennent des formes le plus diverses, allant de simples provocations verbales aux agressions physiques par des inconnus, aux profanations de lieux de culte ou de cimetières musulmans. En un mois, le nombre d’actes antimusulmans recensés en France a dépassé la totalité des actes antimusulmans de l'année précédente, révèle cette semaine le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Face à la menace, les représentants de la communauté musulmane ont dénoncé le laxisme des autorités françaises, et notamment de la justice, en appelant à l’interdiction de tout discours incitant à la violence et à la haine. Beaucoup de personnalités politiques ou publiques françaises ont exprimé leur indignation face à la montée et à la banalisation de l’islamophobie dans leur pays. Dans une interview au Nouvel Observateur, parue cette semaine, le maire de Bordeaux et ex-Premier ministre, Alain Juppé, se dit «horrifié» par le surnom d'«Ali Juppé» que lui donne un candidat du Front national aux départementales, au titre de son soutien à un projet de construction d'une mosquée dans sa ville.
R. Mahmoudi
 

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