Sofiane Djilali à Algeriepatriotique : «Nous irons à In Salah pour soutenir la population»

La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) décide d’aller à In Salah pour apporter son soutien aux militants anti-gaz de schiste qui poursuivent «pacifiquement» leur lutte. Cette entité politique, regroupant cinq partis de l’opposition, va dépêcher ce soir une délégation de six représentants dans la ville d’In Salah pour s’enquérir de la situation sur place et appuyer l’engagement de la population contre l’exploitation du gaz conventionnel. Dans une déclaration à Algeriepatriotique, Sofiane Djilali, président du Jil Jadid, confirme cette «mission de soutien» aux populations d’In Salah. «Nous allons partir ce soir dans un vol sur Adrar. Et nous continuerons le chemin par route jusqu’à la ville d’In Salah», a-t-il précisé, affirmant que «le but de ce déplacement est d’exprimer à nouveau le soutien de la CLTD au combat de la population du Sud en général et celle d’In Salah en particulier contre le gaz de schiste et face à la répression». Pour le président de Jil Jadid, qui sera à la tête de cette délégation, cette action s’inscrit dans la continuité de l’engagement de la CLTD de soutenir par tous les moyens pacifiques les «anti-gaz de schiste». La délégation devra, selon lui, rester trois jours et rencontrer les manifestants. Cette mission intervient dans un contexte très tendu dans cette ville du Sud qui a été fortement secouée la semaine dernière par de violents affrontements entre les forces du maintien de l’ordre et les manifestants. Les services de sécurité, gendarmes et policiers, ont usé de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Les choses se sont vite corsées, contraignant ainsi les militaires à intervenir pour limiter les dégâts. La CLTD a condamné la répression des manifestants qui occupent la rue depuis plusieurs semaines. «Nous condamnons la répression et les brimades contre des citoyens, dont les ancêtres ont marqué l’histoire de l’Algérie comme le témoignent les nombreux martyrs tombés au champ d’honneur durant la lutte contre le colonialisme français», avait souligné cette entité politique dans un communiqué rendu public le 2 mars dernier. Pour Sofiane Djilali, cette répression est insoutenable. «Après deux mois de contestation pacifique de l’aveu même du pouvoir, voilà que les forces de l’ordre sont instruites pour créer du désordre : destruction de biens privés (véhicules), répression tous azimuts, et, plus grave encore, propos racistes à l’encontre de nos concitoyens», avait-il dénoncé dans une déclaration dans laquelle il concluait que «le régime de M. Bouteflika mène le pays vers le désordre à la syrienne : transformer un mouvement de contestation citoyenne pacifique en un conflit violent».
Rafik Meddour
 

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