Force armée arabe conjointe : les explications de Lamamra

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué mardi soir que les amendements proposés par l'Algérie concernant la proposition de création d'une force arabe conjointe au 26e Sommet arabe à Charm El-Cheikh (Egypte) avaient été acceptés par tous les membres et ont permis son adoption par consensus. «La position de l'Algérie (à ce sujet) a été exprimée et appuyée par des amendements» qui ont «tous été acceptés», rendant le texte plus réaliste, plus responsable et plus compatible avec les réalités du monde arabe contemporain», a précisé M. Lamamra sur les ondes de Radio Algérie internationale. L'Algérie, a-t-il dit «a travaillé avec nos frères égyptiens comme avec d'autres pays à faire en sorte que la proposition devienne réaliste, professionnellement et techniquement comparable à ce qu'est la capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric) au niveau de l'Union africaine et soit une initiative qui fait l'objet à ce stade d'un accord de principe, puisqu'une étude plus approfondie a été décidée». La force arabe conjointe est une idée «lancée il y a quelques mois déjà par le président égyptien, Abdelfattah Al-Sissi, c'est-à-dire indépendamment de la situation qui s'est développée depuis lors au Yémen ou de la situation en Libye ou ailleurs», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne. «D'après notre compréhension, il s'agit, en ce qui concerne la Ligue arabe, de se doter d'un instrument de lutte contre le terrorisme, qui serait un peu l'équivalent de la Caric», a encore indiqué M. Lamamra. «La même philosophie s'applique, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une participation sur une base volontaire et non obligatoire, et que chacun des pays invités ou qui se prononcent en faveur de la formation de cette capacité, de cette force, déterminera lui-même les modalités et les conditions de sa contribution et de sa participation», a-t-il expliqué. Il a ajouté que cette étude plus approfondie sera menée par un groupe de haut niveau composé d'experts militaires et civils sous la supervision des chefs d'états-majors des forces armées des pays arabes. Les conclusions seront remises au Conseil de défense arabe commune composé des ministres de la Défense et des ministres des Affaires étrangères. Il s'agit donc, selon M. Lamamra, «véritablement d'une dimension institutionnelle à séparer complètement de la conjoncture dans les pays arabes, si l'on veut en avoir une compréhension correcte dépouillée des interprétations qui sont malheureusement très abondantes en ce moment, notamment dans les médias». A propos des Algériens qui se trouvent au Yémen, le ministre a indiqué que «notre ambassade est en contact avec nos compatriotes, et des dispositions sont activement prises en vue de permettre à ceux qui souhaitent rentrer au pays de pouvoir le faire avec l'aide de l'Etat algérien».
R. I.

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