Le FFS «attaché» à son projet du «consensus national»

Rien ne semble détourner le Front des forces socialistes de son projet d’une «conférence nationale du consensus». Malgré le rejet de cette démarche par une bonne partie des acteurs de la politique nationale, le parti de Hocine Aït Ahmed persévère et affirme son attachement à cette initiative inscrite «depuis deux ans» dans son agenda politique. «Depuis deux ans, vous avez consacré votre temps et vos efforts à concrétiser les résolutions du Ve Congrès du parti notamment le projet de reconstruction d’un consensus national pour une issue pacifique, consensuelle et démocratique de la crise complexe que vit le pays», souligne le FFS dans un appel adressé ce dimanche à ses militants. «Ce qui a été entrepris est considérable», estime ce parti qui assure continuer d’«explorer les chemins du consensus». Une démarche qui, selon ce plus vieux parti de l’opposition, «enregistre des avancées mais rencontre aussi des obstacles et des résistances». Certaines déclarations ou certains commentaires médiatiques donnent, parfois, l’impression qu’il existe une unanimité contre le parti et son projet, regrette ainsi le FFS qui estime que rien n’est perdu et qu’il y a encore des raisons d’espérer que le «consensus» est encore possible. «D’abord, indique-t-il, notre projet répond aux besoins de la situation actuelle de notre pays ; ensuite, la société algérienne montre un intérêt politique réel envers notre action. En haut, c’est le statut quo chez les gouvernants mais en bas la société est en mouvement». Le FFS explique que son initiative, malgré des difficultés conjoncturelles et l’absence d’une volonté politique clairement exprimée par le pouvoir, demeure «riche d’espoirs et finira, étant incontournable, par aboutir. J’en suis convaincu». Il reconnaît que «la route est longue et difficile mais c’est la seule voie pour un changement réel dans le pays. Forts de cette conviction, nous sommes déterminés à poursuivre la mobilisation du parti, la mobilisation des Algériennes et des Algériens, la mobilisation des forces politiques et sociales conscientes pour réaliser cet objectif». Pour le FFS, il n’y a pas d’autres alternatives. «Plus que jamais, l’Algérie a besoin de transformations politiques, économiques, sociales et culturelles dans un contexte interne, régional et international instable et préoccupant». Il précise que son meeting annoncé pour le 18 avril à la salle Atlas s’inscrit dans les efforts de la direction du parti à lever l’amalgame sur sa démarche et à tenter de mieux expliquer l’objectif d’une telle conférence. «La réussite de ce rassemblement est importante pour la consolidation de notre parti et la poursuite de notre démarche au service de notre pays», ajoute-t-il.
Rafik Meddour

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