Mali : la CMA n’a toujours pas signé l’accord de paix d’Alger

L’Accord de paix intermalien, adopté le 25 février dernier, n’a toujours pas été signé par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Pourtant, plusieurs responsables de cette coordination sont à Alger depuis hier, 15 avril, dans le but de parapher ce texte. Mais ils ne se sont visiblement pas entendus entre eux. La CMA avait demandé un temps pour consulter la base. Cette dernière aurait émis des réserves et demandé à ce qu’on apporte des amendements à certains articles de l’accord. La médiation internationale conduite par l’Algérie leur a demandé de parapher le texte avant de se pencher sur les amendements proposés. Certains parmi la délégation étaient d’accord. D’autres se sont montrés réticents et refusent de signer. Les pourparlers se poursuivent toujours. Cette coordination, dans laquelle siègent plusieurs organisations du Nord-Mali, s’arc-boute sur ses positions : pas de signature sans la prise en compte des amendements issus d’une large consultation avec les bases. Ainsi, plus de 45 jours après son adoption par la médiation internationale, l’accord de paix n’est toujours pas en mesure d’être appliqué. Les populations locales risquent d’en pâtir. Car l’entêtement de leurs représentants à refuser de parapher ces accords proposés par la médiation internationale expose la région du Nord à des sanctions. Cela surtout que depuis l’intervention française au Mali, la contrebande a fortement diminué. La dure réalité du terrain divise ainsi les membres de la CMA qui ne parlent plus le même langage. Pour cette coordination refuse-t-elle de signer ? Quelles sont ses motivations ? Ses objectifs ? Est-il dans l’intérêt des populations du Nord-Mali de ne pas accepter cet accord de paix qui leur permet de règlement une bonne partie de leurs problèmes ? La réponse semble évidente. L’Algérie ainsi que de nombreux autres pays assistent et aident constamment le Mali, et plus particulièrement les populations du Nord qui vivent dans la misère totale. Continuer à faire la guerre au pouvoir de Bamako ne peut nullement constituer une solution.
Rafik Meddour
 

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