La présidente de l’ONG B’tslem à Algeriepatriotique : «Je suis heureuse de discuter avec les Algériens»

Contactée par Algeriepatriotique, la présidente du Centre d'information israélien pour les droits de l'Homme dans les territoires occupés, B’tslem, a indiqué que son organisation «est loin d’être populaire» dans son pays : «Je pense qu'il ne serait pas faux de dire que beaucoup d'Israéliens, peut-être même la majorité d’entre eux, ne soutiennent pas notre action», a souligné Sarit Michaeli. «Cependant, a-t-elle ajouté, nous croyons que nous travaillons sur un grand engagement pour l'avenir de la société israélienne et nous avons aussi une petite base de soutien assez forte.» Sarit Michaeli, qui réfute le mot «activiste» s’agissant de son organisation, précise qu’elle entretient néanmoins des contacts avec des «volontaires palestiniens», avec lesquels elle œuvre à défendre les droits de l’Homme dans les territoires occupés. En effet, B’Tslem distribue des caméras vidéo et offre une formation aux Palestiniens vivant en Cisjordanie, à El-Qods-Est et dans la bande de Gaza où les forces d’occupation multiplient les atteintes aux droits de l’Homme. Des images vidéo recueillies par des bénévoles fournissent ainsi des images sur ces violations de sorte à permettre à la communauté internationale de connaître la situation des populations palestiniennes dans ces régions. Sarit Michaeli, qui a refusé de répondre à toutes les questions liées à la politique intérieure d’Israël – réélection de Benyamin Netanyahou, le sionisme, la diaspora juive, le blocage du processus de paix au Proche-Orient, etc. –, dénonce néanmoins les colonies : «Israël a créé un fait accompli en Cisjordanie, qui a non seulement spolié les Palestiniens de leurs terres, mais renforce l'état permanent d'injustice qui entraîne inévitablement des violations quotidiennes des droits humains des Palestiniens vivant sous occupation». Une situation qui ne peut changer, affirme Sarit Michaeli, que «si cette occupation cesse». Interrogée sur l’opinion que se fait le citoyen lambda en Israël sur l’Algérie, la présidente de cette ONG qui dérange l’establishment à Tel-Aviv dit ne pas être «sûre de pouvoir parler au nom de tous les Israéliens», mais elle rappelle qu’il y a beaucoup d’Israéliens issus d'Algérie et d'Afrique du Nord : «Je ne pense pas que ceux-ci perçoivent l’Algérie comme un Etat ennemi, mais je ne suis pas vraiment experte sur cette question.» A la question de savoir si elle a déjà été approchée par des journalistes algériens, Sarit Michaeli répond qu’elle est souvent en contact avec des journalistes du monde arabe, affirmant qu’elle est «toujours heureuse de pouvoir communiquer avec des Algériens et de discuter avec eux».
Karim Bouali
Le Centre d'information israélien pour les droits de l'Homme dans les territoires occupés a été créé en février 1989 par un groupe d'universitaires, d’avocats, de journalistes et de membres de la Knesset (le Parlement israélien).
 

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