Avis à nos syndicalistes

Par Kamel Moulfi – La mondialisation de l’économie menée à pas forcé pour servir les intérêts commerciaux des grandes entreprises des pays occidentaux, et en particulier américaines, repose sur des accords internationaux du type de l'Accord de partenariat transpacifique (TPP), ou du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), ou encore l'Accord sur le commerce des services (ACS) ou l'Accord économique et commercial global (AECG), qui ont des conséquences catastrophiques dans les pays concernés. Le secret qui entoure les négociations sur ces accords montre bien qu’il y a des choses à cacher à l’opinion publique et que tout cela n’est pas fait dans l’intérêt des populations. Les négociateurs veulent empêcher que la société civile intervienne et joue le rôle de trouble-fête dans cette affaire. Mais dans les conditions actuelles marquées par les progrès dans les technologies de l’information et de la communication, tout finit très vite par se savoir et, notamment, le fait que ces accords internationaux menacent la souveraineté des pays qui s’y engageront. Les décisions qui touchent à la vie quotidienne des populations échapperont à leurs gouvernements et seront prises en fonction des intérêts des grandes sociétés multinationales des pays occidentaux. Les syndicats des services publics des Amériques l’ont compris et ont décidé de passer à l'offensive parce qu’ils considèrent ces accords commerciaux dangereux, car porteurs d’atteintes aux intérêts nationaux et, en premier lieu, à l’intérêt des populations. Ils citent l’exemple du Mexique, où la privatisation du service public a été un véritable échec, traduit dans la mauvaise gestion et les licenciements et, plus grave, dans l'évasion fiscale et la corruption, alors que cette privatisation n’apporte aucune amélioration notable pour la population. Nos syndicalistes sont avertis et devront se méfier des politiques de libre-échange prônées par les pays occidentaux. Ce n’est pas une fatalité. Le sursaut en faveur de la production nationale – consommons algérien –, même si cette campagne n’a pas toute la crédibilité nécessaire, indique le chemin à suivre, à la fois pour défendre la souveraineté nationale et les intérêts de la population dans notre pays.
K. M.
 

Comment (3)

    zorba
    24 avril 2015 - 15 h 29 min

    Avis a nos
    Avis a nos syndicalistes,aucun mail,les syndicats en Algérie ne sont pas indépendants,ils sont au service du pouvoir,l’UGTA est un FLN bis,pour ratisser large.Le devoir d’un syndicat c’est uniquement la défense des adhérents et des travailleurs,pas de servir de courroie de transmission au pouvoir.Mais ici tout le monde mange a la même gamelle.

    Abou Stroff
    24 avril 2015 - 14 h 45 min

    la mondialisation, notion que
    la mondialisation, notion que galvaudent tous les idéologues du néolibéralisme et que reprennent nos incultes, euuuuuuuuuh, pardon, nos augustes dirigeants qui veulent, à tout prix, adhérer à l’OMC, n’est qu’un euphémisme pour désigner, sans trop effrayer, le commun des mortels, l’impérialisme (concept-clé et concept pertinent pour la compréhension de la dynamique actuelle du capitalisme en tant que système) en tant que mouvement d’extension des rapports de production capitalistes à l’échelle mondiale, de destruction de tous les rapports qui freineraient cette extension et d’exploitation et d’asservissement de la force de travail où qu’elle se trouve au profit exclusif du centre capitaliste. en d’autres termes, croire que le développement des économies arriérées (comme l’économie algérienne, par exemple) serait tributaires de leur intégration, sans condition, à l’économie mondiale capitaliste relève d’une myopie théorique certaine dont les conséquences pratiques ne peuvent être que catastrophiques (il n’y a qu’à observer l’état actuelle de l' »économie » algérienne). ceci dit, on peut avancer les propositions suivantes:
    1- étant donné que le système capitaliste est le système qui développe le plus et le mieux les forces de la production, ce système doit devenir le système dominant en Algérie en remplacement du système rentier qui nous pousse vers une mort certaine en tant qu’Etat et Nation.
    2- les couches rentières qui dominent la formation sociale algérienne et qui, paradoxalement sont les garants de notre arriération d’une part et de notre asservissement d’autre part par le capital international, doivent être détruites.
    3- en outre, aussi bizarre que cela puisse paraitre, notre développement (dans le cadre de rapports sociaux capitalistes)ne peut s’opérer qu’en opposition aux intérêts du capital mondial dont les couches rentières qui nous dominent sont les meilleurs alliées.
    4- enfin, la dynamique proposée ci-dessus a pour nom la révolution et cette dernière est l’unique voie de salut si nous voulons pas disparaître en tant qu’Etat et Nation.

    Anonyme
    24 avril 2015 - 13 h 44 min

    Je crains que les Sidi Saïd
    Je crains que les Sidi Saïd un des dinosaures du régime qui s’aggripe au son poste comme le fait son maitre Bouteflika, c’est à dire des fonctions pour les dictateurs indécrottables, et non élus, ne soit à la hauteur pour revendiquer quoi ce soit dans les intérêts des travailleurs. Ce sont des lâches, des corrompus et des traitres qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts personnels

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