Plus de 110 membres du comité central du FLN boycottent la réunion prévue ce mercredi

Alors qu’Amar Saïdani semble décidé à tenir coûte que coûte le 10e congrès du FLN ce jeudi, ses opposants, forts du retour parmi eux de Salah Goudjil, sénateur du tiers présidentiel, font monter la pression. Ils tiennent une réunion dite «du comité central» lors de laquelle M. Goudjil rend publique la liste nominative de la pétition signée par 111 membres du CC et 86 députés contre la tenue dans les conditions actuelles du 10e congrès du FLN et contre les décisions jugées «contraires aux statuts» prises par Amar Saïdani dont la légitimité en tant que secrétaire général est de plus en plus contestée. Les frondeurs font part de leur décision de boycotter la réunion du comité central prévu pour ce mercredi 27 mai à la Coupole du complexe Mohamed-Boudiaf (5-Juillet). Une réunion qui sera consacrée exclusivement à l’examen des résolutions du congrès. «C’est pour la première fois que le congrès du FLN est organisée en dehors des structures légales du parti, à leur tête le comité central. Sur les 5 000 personnes ramenées pour les besoins de ce congrès, des centaines n’ont rien à voir avec le FLN dans lequel ils n’ont jamais milité. D’autres ont à peine une année au sein du parti. Autrement dit, ils ne répondent pas aux critères d’éligibilité pour être congressistes, à savoir un minimum de 7 ans de militantisme déclaré au sein du FLN. Ce congrès ne sera pas celui du FLN», lâche Salah Goudjil, pour lequel la dérive est telle qu’elle menace le parti dans son existence. Les frondeurs ne comptent pas s’arrêter là. Pour eux, même si la justice valide la tenue de ce congrès, les militants ne vont pas accepter un tel «coup de force». Ils envisagent de préparer, conformément aux statuts, le vrai congrès de l’ex-parti unique. Le problème est qu’il risque de ne pas être reconnu par la justice. Mais cela ne semble pas décourager les contestataires qui pensent à tout sauf à abdiquer. Après une crise intense de plusieurs mois, le FLN est au bord de l’éclatement. Au rythme où vont les choses, il risque même d’y avoir deux directions parallèles qui vont s’entredéchirer.
Rafik Meddour 

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