L’idée de l’effondrement des prix du pétrole est fausse

Par Karim D. – De prime abord, il faut rappeler que les recettes du pétrole ne se sont pas effondrées tant que cela. En réalité, il n’y a pas eu d effondrement des cours du baril de pétrole. Le prix du baril du pétrole est indexé sur le dollar. Or, quand le baril était au-dessus des 100 dollars, le cours de la monnaie américaine valait 1,5818 contre 1 euro, en juin 2008. Cela a duré jusqu’à la fin 2010, avant que le billet vert ne grimpe à nouveau. A partir de juin 2014, nouvelle chute du prix du baril de pétrole pour se stabiliser autour de 50 à 60 dollars. Rappelons que le pétrole algérien est indexé sur le prix du Brent ; il vaut donc environ 3 à 5 dollars de plus. En juin 2014, la parité dollar-euro était la suivante : 1 euro= 1.35592 dollars américains. Quand la chute du prix du baril a eu lieu en décembre 2008 puis en juin 2014, le dollar avait déjà gagné 23 points par rapport à l’euro. La cotation de l’euro au 1er janvier 2015 par rapport au dollar, n’est plus que de 1.162. Le cours du pétrole est à cette date de 48 dollars pour atteindre aujourd’hui 59.76 dollars le baril, et 62.87 dollars pour le prix du Brent sur lequel est indexé le pétrole algérien. Le cours des deux devises tendent vers la parité : 1 euro = 1.11 dollars en mai 2015. Si on calcule le prix du baril de pétrole aujourd’hui par rapport au taux du dollar en juin 2008, soit près de 47 points d’écarts, celui-ci serait de 90 dollars. C’est dire, qu’en réalité, il n’y a pas eu réellement de chute du prix du pétrole. C’est un faux problème. Il n’en demeure pas moins que l’Etat algérien ne doit pas compter sur le pétrole et encore moins s’aventurer dans l’exploitation dangereuse du pétrole et du gaz de schiste. En tout cas, tant qu’il n y aura pas d’évolution dans le mode d’extraction. Il devrait plutôt s’employer à privilégier l’investissement productif. Le discours est là. Des premières mesures sont entreprises. Mais il faudra amorcer un véritable virage à 180 degrés pour ne plus dépendre du pétrole à l’avenir. Le pays a tous les ingrédients pour réussir cet objectif (ressources humaines, ressources naturelles…). Nous n’avons pas besoin des avis des vautours et autres vampires, que ceux-ci émanent de sociétés d’assurances étrangères ou du FMI, pour gérer notre pays.
K. D.

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