Fête de l’Indépendance : l’Alliance des Algériens de France appelle à «faire la paix des mémoires»

A l’occasion de la célébration du 53e anniversaire de l’Indépendance nationale, l’Alliance nationale des associations des Algériens de France (Anaaf) tient à mettre en relief la question de la mémoire et des séquelles de la colonisation française en Algérie. Un passé que la France refuse aujourd’hui d’assumer, en ne reconnaissant pas les atrocités commises dans notre pays pour faire, ainsi, un travail de mémoire, avec les Algériens, en vue d’aplanir les difficultés qui se dressent en travers de relations sereines entre les deux pays. L’Anaaf rappelle ainsi, dans un communiqué parvenu à la rédaction, que «la question de la mémoire n'est pas étrangère à un certain déficit de relations bilatérales entre l'Algérie et la France, qui contraste avec l'intensité et la densité de leurs échanges humains, culturels, scientifiques, universitaires et bien évidemment économiques». Pour cette organisation, il s’agit de «trouver la voie de la réconciliation, sans oublier de réparer les séquelles des tragédies de l'histoire coloniale». Elle estime que «personne, aussi bien en France qu'en Algérie, ne peut être naïf pour imaginer que les images du passé puissent être rangées dans un album-photos, vestige d'une histoire franco-algérienne, car rien ne serait pire que de ne pas en tenir compte pour que la réconciliation des deux peuples et des deux pays devienne aussi celle d'autres nations en guerre et que leurs «différends mémoriels» servent à celles et à ceux qui ne savent toujours pas le faire». L'Alliance des associations des Algériens de France souligne, en outre, qu’il faut «dépasser dans l'intérêt exclusif des deux peuples, algérien et français, ce que certains considèrent comme infranchissable, c'est-à-dire les horreurs et les crimes du système colonial, pour faire la paix des mémoires». Le bureau exécutif de l'Anaaf se dit confiant dans «l'audace de la diaspora algérienne en France pour soutenir et encourager toutes les femmes et tous les hommes, clairvoyants et prêts à la réconciliation des deux rives de la Méditerranée, qui ambitionnent de tracer sincèrement un chemin vers l'avenir, un avenir commun, un avenir de paix et d'amitié entre l'Algérie et la France». Les Algériens de France, représentés par cette organisation, disent vouloir «agir et militer pour qu'une coopération entre le pays d'origine et le pays d'accueil de la diaspora algérienne soit forte et dense dans tous les domaines pour leur permettre de toujours mieux et plus se comprendre, se retrouver, se réunir».
Meriem Sassi

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