Des Français appellent à la fermeté contre les extrémistes

Les prises de position s’enchaînent en France contre les manifestations dangereuses de l’islamisme, dans le sillage des actes terroristes commis sur le territoire français, et «les dangers qui se profilent dans le futur si rien n’est fait pour stopper ce courant extrémiste qui menace toute la société française», estiment certaines associations. Ainsi, l'association Nationalité Citoyenneté Identité prend l’initiative de créer le collectif Islamistes en France : Basta et monte au créneau pour mobiliser contre la montée de cet extrémisme. Dans une déclaration rendue publique sur son site Internet, l’association estime qu’«aujourd’hui, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, il y a 1 300 islamistes potentiels sur notre territoire, dont 500 affiliés à Al Qaïda. Si l’on peut douter de la fiabilité de ces chiffres qui sont sûrement largement sous-estimés afin d’éviter d’alerter la population, ils sont quoi qu’il en soit déjà beaucoup trop élevés». L’association rappelle notamment que la France a été à nouveau secouée par un attentat sanglant, et se demande : «Comment peut-on accepter que des personnes identifiées comme dangereuses pour la sécurité de la nation soient ainsi laissées libres de leurs mouvements et puissent passer à l’acte ?» A lire ces réactions, on pourrait affirmer que l’on est face à une initiative louable, mais n’y a-t-il pas risque d’amalgame encore une fois entre islam et extrémisme religieux ? Cette organisation fait, en effet, référence à Christian Estrosi qui a estimé que «cet attentat rappelait l’existence d’une cinquième colonne en France», et Marine Le Pen qui a réclamé la fermeture immédiate des mosquées salafistes et l’expulsion des binationaux coupables de terrorisme. En constatant que ce genre de réactions xénophobes est qualifié de «réactions patriotiques» et de «prise de conscience salutaire qui doit être soutenue et encouragée pour passer des paroles aux actes», il faut malheureusement se rendre à l’évidence : ce genre de combat invoqué au nom de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme est souvent mené aussi bien contre les islamistes radicaux que contre les musulmans. L’amalgame est de surcroît souvent entretenu sciemment pour pousser à la haine contre une frange de la population française sans cesse stigmatisée. Pourtant, si l’Occident, la France en tête, s’était mobilisé dans les années 1990 pour obliger les dirigeants occidentaux à repousser ces mêmes extrémistes du FIS qui y trouvaient refuge et protection, les GIA n’auraient pas enfanté aujourd’hui Al-Qaïda et Daech.
Meriem Sassi
 

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