Benflis : «La situation à Ghardaïa est due à la vacance du pouvoir»

Le président de Talaiou El-Houriyet, Ali Benflis, a réagi aux derniers développements tragiques dans la région de Ghardaïa qui ont fait au moins 15 morts dans la nuit de mardi à mercredi. Exprimant sa vive préoccupation quant à la recrudescence et à l’extension des affrontements et de la violence dans la Vallée du M’zab, Ali Benflis indique que cette région du territoire national est devenue «un véritable foyer de tension et de crise d’une extrême gravité dont le pouvoir politique se désintéresse et livre à un total abandon». Il fait savoir que «depuis plus de deux longues années, ce foyer de tension et de crise qui porte atteinte à la cohésion et la sécurité du pays ne réussit pas à amener le régime politique en place à se départir de la stratégie du pourrissement qu’il semble privilégier dans sa gestion». «Et de fait, la dimension d’une crise politique et sécuritaire majeure prise par la situation tragique que vit la région de Ghardaïa est la conséquence directe de plus de deux années de laxisme, d’atermoiement et d’improvisation d’un pouvoir politique qui n’a jamais cru devoir accorder à cette région l’attention qu’elle méritait, ni répondre avec diligence à ses appels de détresse», accuse-t-il. Il indique que la situation qui prévaut à Ghardaïa est «à mettre au compte de la vacance du pouvoir, de l’illégitimité des institutions, de leur absence de crédibilité et de la perte de confiance dont elles sont l’objet de la part des citoyens de la région». Pour lui, une telle situation «aurait dû être depuis longtemps prise en charge au sommet de l’Etat». Lequel Etat, estime-t-il, s’est distingué par «un silence et une inaction inacceptables et intolérables eu égard à l’ampleur des effets de cette crise sur l’unité nationale et la sécurité du territoire».
Houneïda Acil

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