Le porte-parole du RND à Algeriepatriotique : «Ouyahia ne s’est pas attaqué à Sellal !»

Contactée par Algeriepatriotique, une source proche du secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, a démenti que ce dernier ait visé le Premier ministre dans le discours qu’il a prononcé lors de sa conférence de presse tenue ce samedi au siège du parti à Alger. Il va sans dire que les médias qui lui ont attribué de tels propos voudraient faire croire à des dissensions au sommet de l’Etat dans une conjoncture très sensible. Dans son allocution, Ahmed Ouyahia a plutôt décoché des flèche en direction de l’opposition, en fustigeant «le populisme qui tente de masquer les dangers futurs» et «les calculs politiciens qui espèrent utiliser les difficultés financières ou sociales, demain, pour déstabiliser le pouvoir». En parlant de la diminution de 50% des recettes des hydrocarbures, le patron du RND a appelé à «une véritable réforme des mentalités». «Nous visons, explique-t-il, certaines dérives telles que le recul du sens du travail et de l’effort face à la culture de la rente». Abordant les événements de Ghardaïa, Ahmed Ouyahia a condamné sévèrement «les auteurs de ces troubles» qui ont endeuillé cette région, et appelle à «une application ferme de la loi contre les auteurs de ces troubles». S’attaquant indirectement à Kameleddine Fekhar, le chef du RND ajoutera : «Certains plaident devant des comités internationaux une prétendue oppression contre nos frères ibadites», en soutenant que «ces mêmes activistes demandent un appui international à l’autodétermination à Ghardaïa». Sur sa lancée, Ouyahia réfute toute immixtion étrangère dans cette affaire. «Depuis que le sang a de nouveau coulé à Ghardaïa, dira-t-il, des chaînes étrangères décrivent un conflit entre Arabes et Berbères.» Et d’affirmer que l’Algérie est «toujours la cible du complot du “printemps arabe”. C’est pourquoi nous devons contrer le discours destructeur local ou extérieur». Evoquant les menaces sur la sécurité du pays, Ouyahia désigne «le terrorisme international, la prolifération des armes dans notre voisinage et les narcotrafiquants». Dans le même ordre d’idées, il estime que l’Algérie «est coupable de son indépendance de décision». Il cite comme exemples «le refus des bases étrangères sur notre sol, le refus de l’Etat de voir notre armée participer à la destruction d’autres pays, ainsi que les positions de principe de l’Algérie par rapport aux questions palestinienne et sahraouie».
R. Mahmoudi

 

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