Des journalistes appellent à briser l’omerta imposée aux crimes commis par le Maroc au Sahara occupé
Le Collectif de journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS), créé en juin dernier, lance une pétition internationale de soutien au peuple sahraoui, victime d'un black-out médiatique de la part des médias occidentaux, et de solidarité avec le combat de la citoyenne sahraouie Takber Haddi, dont le fils, 21 ans, a été tué en février dans les territoires occupés du Sahara Occidental, par des colons et des éléments de la police marocaine, une mère qui revendique encore à ce jour la dépouille de son fils, après une autopsie, et la traduction de ses assassins devant la justice. Cette pétition, dont le processus de signatures est en cours, indique un communiqué de ce collectif, sera envoyée aux Nations unies et aux autres organisations internationales et régionales, dont l’Union européenne et l’Union africaine. «La lutte du peuple sahraoui contre l’occupation militaire et administrative marocaine, qui dure depuis 1975, peine à être une préoccupation des médias dans le monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, soumis à l’influence des lobbies pro-marocains, qui dominent l’ordre médiatique universel», dénonce le CJASPS. «Les violations quotidiennes des droits de l’Homme dans les territoires occupés sahraouis ne trouvent pas d’échos dans les médias des pays autoproclamés défenseurs des droits humains», s’indigne encore ce collectif qui estime que «le cas de Mme Tekber Haddi, mère du Sahraoui Mohamed Lamine Haidalla, le silence et l’indifférence entourant sa grève de la faim illimitée depuis le 15 mai dernier à Las Palmas, en Espagne, et qui a duré plus d’un mois, illustrent ce mépris». Aussi, le CJASPS, qui s’élève contre «l'embargo imposé au territoire non autonome» du Sahara Occidental, appelle les journalistes ainsi que «toutes les consciences libres – intellectuels, artistes, défenseurs des droits de l’Homme, militants du mouvement associatif, personnalités politiques, etc. – à travers le monde, à briser la règle du silence arbitrairement imposée au combat du peuple sahraoui, en rendant compte de la réalité tragique dans les territoires occupés du Sahara Occidental». «Aujourd’hui, nous n’avons pas le droit de continuer de nous taire devant les souffrances de tout un peuple, maintenu en ce troisième millénaire sous un système colonialiste», souligne le CJASPS qui refuse que soit cautionnée l’omerta imposée aux crimes commis contre des civils sahraouis par les forces de répression marocaines.
Sarah L.
Pour signer la pétition, envoyez vos nom, prénom, profession et pays à l’adresse suivante : [email protected]