Le Marocain Rachid Raha exhorte Ferhat Mehenni et ses ouailles à «enterrer l’Algérie»
«Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a répondu à l’invitation du Congrès mondial amazigh pour son 7e congrès général tenu à Agadir les 24, 25, 26 juillet. Il y était représenté par son secrétaire général Farid Djenadi qui a tenu, sur place, à saluer la délégation kabyle d’avoir enterré symboliquement l'Algérie». C’est le commencement d’une dépêche émise d’Agadir, au Maroc, par Siwel qui se présente comme l’agence d’information du MAK. La dépêche reprend une déclaration du mouvement créé par Ferhat Mehenni. C’est évident, ces individus prennent les désirs de leurs maîtres pour des réalités. Mais, c’est surtout une preuve supplémentaire pour ceux qui doutent encore de l’implication de la main étrangère, marocaine plus exactement, dans les événements de Ghardaïa, et de l’objectif visé, «enterrer l’Algérie», une directive donnée par le chef, celui qui se présente comme le «président et chargé des relations internationales de l’Assemblée mondiale amazighe», Rachid Raha. Un Marocain dont on peut deviner, sans risque de se tromper, qu’il est manipulé par le Makhzen. Le MAK parle du «peuple frère du M’zab qui subit un génocide à huis clos», laissant croire à l’existence d’une minorité en danger, et appelle à l’intervention de l’ONU, c'est-à-dire à l’ingérence de puissances étrangères, occidentales, dans notre pays. C’est, en fait, la démarche du Congrès mondial amazigh, piloté par le Makhzen. Elle est confirmée par la lettre déposée par Rachid Raha, ce jeudi 30 juillet), au bureau du cabinet du vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes pour le supplier «d’exercer une pression sur les autorités algériennes» «d’ouvrir une enquête internationale» et «de suspendre carrément l’accord d’association Union européenne-Algérie». Une bonne affaire pour le Maroc. Cette démarche n’est pas nouvelle. Algeriepatriotique en a déjà fait état d’une autre tentative de nuire à l’Algérie et à sa stabilité, ne ménageant aucun effort pour faire croire à la communauté internationale qu’il y a une minorité opprimée dans la vallée du M’zab. Les intentions de cette officine, exprimées dans la déclaration du MAK, visent à créer une situation de troubles, à base identitaire, dans la région de Ghardaïa, dans le but, à terme, d’«enterrer» notre pays. Cette organisation, censée défendre la culture et l’identité amazighes, revendique par la même l’ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie. Une indication parmi d’autres que les Marocains du soi-disant Congrès amazigh mondial n’hésitent pas à montrer qu’ils sont parfaitement dans leur rôle, c'est-à-dire qu’ils sont au service des intérêts de leur pays, contrairement aux gens du MAK qui, eux, travaillent contre les intérêts de l’Algérie dans l’espoir, vain heureusement, de l’«enterrer». Les termes utilisés par le MAK dans sa déclaration dépassent l’ignominie ; ils sont inqualifiables et jettent de l’huile sur le feu pour attiser le conflit et l’empêcher de s’éteindre. Il ne faut attendre de sa part aucun appel au calme et à la sagesse pour contribuer à mettre en place un climat de détente propice au règlement des problèmes que rencontre la région de Ghardaïa et qui entrent comme ingrédients dans le conflit et les heurts qu’il entraîne entre les jeunes. Le MAK comptait sans doute sur une détérioration de la situation à Ghardaïa pour «actualiser», en temps réel, son discours de haine livré à Agadir devant ses maîtres. Sa déception a sans doute été immense, comme le désespoir de ses animateurs, en constatant que ce sont les appels à privilégier les voies pacifiques du dialogue qui l’emportent à Ghardaïa.
Houari Achouri