APW de Béjaïa : l’opposition règle ses comptes avec le FFS

Les chefs de groupes APW du RCD et du Forum socialiste (dissidents du FFS), Mouloud Deboub et Yahia Baloul, ont animé une conférence de presse aujourd’hui au siège du RCD à Béjaïa pour revenir sur la session extraordinaire qui a vu, il y a une semaine, le déblocage de cette Assemblée après neuf mois de paralysie. Loin de se sentir déstabilisés par le ralliement in fine de six membres issus du FLN à l’ancienne majorité représentée par le FFS, les deux chefs de groupe se sont violemment attaqués au FFS qu’ils accusent d’avoir reconstitué une majorité «au prix de marchandages occultes et en débauchant, fidèle à ses habitudes, quelques élus issus du FLN». Dans une déclaration commune, les deux représentants estiment que l’APW de Béjaïa «vient de connaître une énième traître-recomposition basée sur une alliance d’individus aux intérêts insatiables au détriment du développement». Plus virulents encore, les conférenciers jugent que le destin de l’APW «est de nouveau entre les mains d’une bande aux intérêts occultes qui poursuivra ses pratiques de prédation». Ils considèrent que «les règles les plus élémentaires de la démocratie ont été bafouées neuf mois durant, avec la complicité de l’administration. Sinon comment expliquer que le déblocage soit possible aujourd’hui, avec une session expédiée en dix minutes ?» Sur leur lancée, les deux chefs de groupe APW s’attaquent frontalement au président de l’Assemblée qu’ils accusent d’être «otage consentant d’une poignée d’individus» et de continuer à «nier la faillite de son exécutif». «Le président de l’APW, ajoutent-ils, sentant la fragilité de sa nouvelle alliance, s’est résolu à expédier la session sans débat, refusant de traiter de la conformité de l’Assemblée, relative à l’abandon de mandat de deux élues du FFS, en totale violation des lois et l’usage en matière de délibération publique, avec la complicité de l’administration, censée veiller au stricte respect des textes», s’indignent les orateurs qui promettent de dénoncer «chaque dérive» et de porter à la connaissance de l’opinion publique «toute action ou décision allant à l’encontre des intérêts de la région et de sa population».
R. Aït Ali

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