Bouchouareb et Bianco : «Faciliter l’aboutissement des projets»

«Les deux parties avancent sur la bonne voie», a affirmé, lundi, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le représentant spécial pour l’Algérie du ministère français des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Jean-Louis Bianco. Bouchouareb a fait savoir que les discussions ont abordé plusieurs sujets et annoncé l’inscription de plusieurs projets, parmi eux, la valorisation du phosphate et ses dérivés, sans oublier les complexes sidérurgiques de Bellara et El-Hadjar, afin de valoriser les potentiels naturels dont dispose l’Algérie. En outre, le projet de Peugeot, selon le ministre, «est en train de bien avancer avec les partenaires concernés». «Aujourd’hui, la relation qu’on est en train de mettre en place est une relation qui s’intègre dans les politiques économiques des deux pays», a tenu à préciser le ministre de l’Industrie. Du côté français, M. Bianco, qui a salué l’action du gouvernement pour ses efforts afin de «nous permettre d’avancer», a affirmé que «notre partenariat est confiant, dynamique et ambitieux». «Nous parlons de plus en plus d’avenir et de projets nouveaux et de moins en moins du passif», a-t-il fait savoir, exprimant par la même la volonté des entreprises françaises et du gouvernement français de «s’inscrire» pleinement dans les priorités de la politique économique menée par l’Algérie. Il a rappelé l’importance, depuis quelque temps, de la coopération algéro-française dans les domaines de la santé, de l’agroalimentaire, de l’automobile et du transport ferroviaire qui, comme les autres domaines, tient en compte, selon lui, de la formation et de la sous-traitance. Pour le représentant français, l’élément nouveau est le grand projet de valorisation du phosphate. «Un projet ambitieux et important. Nous pouvons le concrétiser puisque les gouvernements algérien et français ont retenu la date pour le comité mixte algéro-français, Comefa, pour le 26 octobre prochain, à Paris, pour engranger toute une série d’avancées.» Concernant la règle 51/49, M. Bianco a indiqué que c’est la responsabilité du gouvernement algérien de continuer avec ou d’en changer. «Elle pose, parfois, des difficultés, notamment pour les petites et moyennes entreprises. Notre travail, encore une fois, est de faciliter l’aboutissement des projets dans le cadre des règles que le gouvernement algérien se fixe lui-même.» Sur la même question, Bouchouareb a rappelé à l’assistance que la loi sur les investissements – dans laquelle a été consacrée la règle 51/49 – a été élargie aux activités qui n’étaient pas concernées. «Avec un partenaire comme la France et tous les projets que nous avons initiés ensemble, la règle 51/49 commence à être connue des deux côtés et nous commençons à nous y adapter», a expliqué le ministre en révélant que des discussions sont en cours avec le ministère des Finances pour essayer de réfléchir à une banque de financement des PME, lesquelles seraient orientées vers des projets de partenariat avec d’autres PME qui ne peuvent être prises en charge de la même manière que les groupes industriels. Pour ce qui est des nouveaux projets en discussion, Bouchouareb a révélé que sur les cinq nouveaux projets, trois ont dans leur business plan une part destinée à l’exportation. «Nous pensons à l’investissement de la nouvelle unité de Bel qui produit en Algérie la marque Kiri, qui jusqu’à présent est importée, une partie sera concernée par l’exportation. Aussi, une partie de la production de Peugeot est destinée à l’exportation. Il y a eu aussi des discussions avec Cital dont le projet a été inauguré à Annaba. On est allé vers une extension et une partie de la production sera proposée à l’exportation», a-t-il développé. A une question de savoir pourquoi vouloir faire de la France, dont l’industrie vit un recul, le principal partenaire dans le domaine de l’industrie, alors que d’autres pays sont plus performants, Bouchouareb a indiqué que «notre partenariat n’est pas seulement avec la France, mais avec plusieurs pays d’Europe». «Ce qui compte, c’est que le pays partenaire me suit dans ce que je décide. La France est – certes pas la seule – un partenaire technologique important.»
Mohamed El-Ghazi

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