FFS : «Le pouvoir exploite la crise pour effrayer la population»

Le Front des forces socialistes «constate que la crise politique, économique et sociale ne date pas d’aujourd’hui. Elle est la résultante de la faillite de toutes les politiques prônées par le pouvoir, depuis l’Indépendance et de son obstination à maintenir le statu quo et le rejet de toute alternative crédible», selon un communiqué de son conseil national parvenu à notre rédaction. «C’est une contrevérité que de prétendre que la crise économique et financière actuelle est la conséquence exclusive de la chute des revenus pétroliers», note le FFS pour qui le pouvoir est «en panne d’une vision et d’un projet d’avenir». Le FFS estime que ce dernier est «en train d’exploiter l’aspect économique d’une crise multidimensionnelle pour faire peur à la population et neutraliser toute aspiration politique au changement pacifique et démocratique du système» en «imposant des mesures d’austérité qui menacent les acquis sociaux des Algériennes et des Algériens». Le FFS s’oppose à «toute remise en cause du caractère social de l’Etat» et souligne que «les solutions à la crise actuelle exigent une cohésion sociale forte fondée sur un consensus sur les grandes options nationales». Abordant les derniers changements opérés au sein de l’armée et du DRS, le FFS note que «les restructurations menées dans l’administration civile et militaire avec la désignation de nouveaux responsables dans les entreprises publiques, les wilayas, le gouvernement et l’armée» ne visent, en fait, qu’«à pérenniser le système». Le FFS appelle, dans ce contexte, à un «débat politique sur les institutions et sur l’Etat de droit». Le Front des forces socialistes, qui dit craindre pour l’unité nationale, «tient le pouvoir pour responsable de tout ce qui pourrait provoquer l’irréparable» et recommande de «renforcer le dialogue avec les acteurs politiques et sociaux».
Karim B.

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