Le temps des oukases

Par R. Mahmoudi – La fébrilité qui s’est subitement emparée du gouvernement, et du pouvoir en général, avec les réactions violentes qu’il enchaîne depuis quelques jours contre des voix opposantes et des médias indésirables, est-elle le début de l’application d’une nouvelle stratégie de domestication politique de la société établie pour le long terme ? Ce durcissement, plutôt maladroit et anachronique, ne peut que produire l’effet contraire. D’abord, le pouvoir ne peut pas réussir la transition – en fait, la succession – par l’emportement et l’exclusion, au risque de se discréditer, même aux yeux de la communauté internationale et notamment de nos principaux partenaires occidentaux. Il faut dire que les arrestations abusives et scandaleuses, les atteintes flagrantes à la liberté d’expression et d’organisation cumulées ces dernières semaines, ont renvoyé de l’Algérie l’image d’une république bananière, au moment où notre pays assume des rôles de premier plan sur la scène régionale. Les décideurs ont certainement aussi mal choisi le moment pour se lancer à l’assaut de leurs opposants, exit Madani Mezrag, à quelques semaines du lancement du projet de la révision de la Constitution. Une échéance qui requiert plutôt un climat assaini et le consensus politique et populaire le plus élargi possible. Mais, apparemment, le pouvoir veut tout organiser en vase clos et avec des alliances aussi factices qu’improbables. A quoi servent d’ailleurs des partis qui, même majoritaires dans les assemblées, sont plus que jamais coupés des réalités du pays qui a connu de profondes mutations ? Incapables de façonner aujourd’hui l’opinion publique et d’avoir une mainmise totale sur la société, l’ex-parti unique et ses ersatz ne peuvent plus avoir d’autre fonction que celle de servir de relais dans des élections rarement nettes.
R. M.

Comment (10)

    Anonyme
    15 octobre 2015 - 12 h 41 min

    Par karimdjazair (non
    Par karimdjazair (non vérifié) | 14. octobre 2015 – 18:17

     » on ne fait pas d omelette sans casser d oeufs, mais le changement est en cours,  »

    Il n’y a que toi qui remarque ce changement. Sauf si tu es mis dans le secret des Dieux. De quel changement parles-tu ? D’une chute vers le précipice ? D’une décomposition de la société ? De la disparition de la classe moyenne pour agrandir la classe des faibles revenus ?
    De quel changement parles tu ? Étales nous tes visions peut être qu’on l’apprendra de ta part. Cites nous ces changements. CHICHE.

    Anonyme
    14 octobre 2015 - 19 h 34 min

    Quel fourbe ce karimdjazair,
    Quel fourbe ce karimdjazair, toujours à vouloir faire semblant d’être « équilibré  » alors que ce n’est qu’un baltagui au service de seydouh boutef.
    Toujours à essayer de défendre l’abjection et l infefendable avec sa touche marocaine spécialisée en fourberie. C’est ce qui fait qu’on le repère vite. Et comme il reste persuadé que les lecteurs sont des abrutis alors il arrose tous les articles de ses  » commentaires  » à la gloire de son zaim au pouvoir…
    Je préfère encore les moments de fou rire que me procurent les billets humoristiques de notre ami lhadi (toujours orphelin d el watan)

    Anonyme
    14 octobre 2015 - 18 h 17 min

    griche (non vérifié) | 14.
    griche (non vérifié) | 14. octobre 2015 – 18:04

    Voilà, bien , un terrain de prédilection du pouvoir: une division sociale et politique de la composante Algérienne.
    Griche , est l’esprit même détecté, analysé et exploité par ce pouvoir qui ne règne que par la division de la société et la multiplication des idées.
    La seule revendication est le départ définitif de ce pouvoir et de ses acolytes, pour espérer récupérer ces espaces de libres expressions et ces espaces démocratiques. Des propositions émanent de certains partis politiques crédibles qui font état de période de transition après un consensus global.

    karimdjazair
    14 octobre 2015 - 17 h 17 min

    On peut critiquer
    On peut critiquer effectivement la manière maladroite du pouvoir dans certains de ses agissements, en meme temps à l égard d’autres, il n y a pas 36 solutions. Pour changer les choses, il faut parfois les bousculer, car il y en a encore qui s estiment investis à vie, et detenteurs d une partie du pouvoir ou du pouvoir.

    Il faut mettre cela sur le compte de la transition, on ne fait pas d omelette sans casser d oeufs, mais le changement est en cours, et c est le plus important.

    griche
    14 octobre 2015 - 17 h 04 min

    pour la nouvelle
    pour la nouvelle constitution
    1 :tamazigh ,langue officielle ,pour satisfaire les kabyles
    2 :limitation des mandats a 2 ,pour satisfaire les democrates
    3 ;chef de gouvernement avec plus de prerogatives ;maladie du president oblige
    4:permettre a ANP d operer en dehors de ses frontieres ;pour satisfaire l OTAN
    5 :il reste les islamistes ;creer un parti politique
    6 :et il faudra bien donner quelques choses aux femmes

    Anonyme
    14 octobre 2015 - 13 h 14 min

     » l’ex-parti unique et ses
     » l’ex-parti unique et ses ersatz ne peuvent plus avoir d’autre fonction que celle de servir de relais dans des élections rarement nettes ».

    Drebki est déjà dans son rôle dans le 5eme mandat.

    Anonyme
    14 octobre 2015 - 12 h 41 min

    Par Kouider (non vérifié) |
    Par Kouider (non vérifié) | 14. octobre 2015 – 11:36
    Le mal vient de tes maitres Bouteflika les obligés de Fafa, ce sont eux qui détruisent et pillent le pays depuis leur arrivée en 1999, ils ont empêché l’Algérie d’aller vers la voie démocratique pacifique. Estime toi heureux que le peuple n’a pas répondu aux sirènes des printemps arabo sionistes, le problème en Algérie c’est le régime au service des puissances comme la France un régime de Bouteflika soutenu par la France sionisée.

    Kouider
    14 octobre 2015 - 10 h 36 min

    Il n y a pas pire ennemi de l
    Il n y a pas pire ennemi de l Algérie que des Algérie eux même. Alors ne chercher pas la main étrangère ou à l imperialo-sioniste.le mal de l Algérie est chez nous dans la maison Algerie.

    anonyme X
    14 octobre 2015 - 9 h 54 min

    @lhadi:
    « L’incompréhensible,

    @lhadi:
    « L’incompréhensible, est, qu’après tant de démonstrations pratiques de la justesse de mes contributions, les adversaires du pouvoir actuel n’ont pas vu clair sur ce sarcome, blablabla »
    vous êtes tout seul là dedans (dans ta tête) ou à plusieurs ? vous croyez peut-être que vos commentaires sont des décrets présidentiels …

    lhadi
    14 octobre 2015 - 8 h 08 min

    C’est cette hypnose, de la

    C’est cette hypnose, de la société algérienne, qui donne au pouvoir actuel l’audace de persévérer dans la même voie ; sa force, en réalité fictive, ne provient que de la faiblesse de ses adversaires.



    Il ne peut subsister des doutes : on est en présence de méthodes de propagande et leurs effets issus de la doctrine de Pavlov.

    

Le pouvoir et ses griots ont étudié cette doctrine, qu’ils appliquent en connaissance de cause pour parvenir à leurs buts.




    Naturellement, Le « Louis XIV algérien » qui règne sur le pays, fidèle aux vieilles doctrines périmées, alourdi par une doctrine sociologique et économique, qui opprime, qui complique, qui désoriente la pensée, a consciemment appliqué au maniement de foules, à la bataille politique, les lois dégagées par Pavlov.

    

Il est extrêmement déconcertant de constater que la violence psychique, qui a si bien réussi à des dictateurs à l’intérieur de leur pays, et qui fût le prélude de la violence réelle, ne soit pas mise aux bans des accusés.



    L’incompréhensible, est, qu’après tant de démonstrations pratiques de la justesse de mes contributions, les adversaires du pouvoir actuel n’ont pas vu clair sur ce sarcome et, in fine, laissé le « Florentin d’Alger » et ses griots, obséquieux serviteurs, se gausser de la société algérienne.


    Fraternellement lhadi
(
    [email protected])


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