Egorger, mitrailler et bombarder les peuples : la soumission ou le génocide !

Par Saâdeddine Kouidri – Le terrorisme est une technique avec plusieurs modes opératoires qui va de l’égorgement au bombardement pour soumettre les peuples aux desiderata des oligarques. Les médias et ceux qui les tiennent en laisse ne se penchent pas sur ceux qui financent les terroristes, mais nous invitent aux modes opératoires de la terreur. Ils oublient jusqu’à la neutralité de la technique et le démenti leur a été, certes, un peu tardivement rappelé par les bombardements russes en Syrie visant les bases de l’Etat Islamique, devenu la cible principale de la France le jour même des attentats de Paris. Ces attentats approuvés par les anti-Assad, les Al-Nosra… Le revirement qui remet Bachar Al-Assad sur la selle, condition des Russes aux coalisés, met à mal la politique extérieure de la France, sans entraîner la démission de M. Fabius. Cela peut indiquer que Hollande n’a donné son quitus que par tactique, car son ministre, cet ange gardien politique de Netanyahou, ne peut être écarté. Effectivement, la politique extérieure de la France ne peut contredire sa politique intérieure qui se caractérise par une protection plus étoffée des juifs de France. La fondatrice de Terrorisc affirmait qu’«il est presque impossible d’atteindre des lieux publics fréquentés par la communauté juive comme les écoles et les synagogues». La prise en otage de 170 personnes le vendredi 20 novembre à l’hôtel Radisson de Bamako a fait 27 morts. Les forces des services de sécurité du Mali ne pouvaient être qu’amoindris, y compris aux yeux de leur opinion publique, car ils étaient secondés par des forces étrangères, ils n’étaient ni africains ni des forces de l’O.NU.Ils étaient français, des forces d’occupations et étatsuniens. On peut dire que si certains peuples sont mieux outillés pour lutter contre les terrorismes ; d’autres le sont moins, mais ce qui est certain, c’est que la présence de militaires étrangers empêche cet apport décisif à la lutte antiterroriste qu’est la mobilisation du peuple aux côtés de son armée. L’armée et les services de sécurité sont certes les plus habilités à affronter directement les terroristes, mais il ne faut jamais oublier que celui qui peut et qui a le devoir d'affronter leurs commanditaires est le peuple dans sa majorité. Le peuple français face aux attentats du vendredi 13 par exemple semble mieux armé par sa laïcité, cette laïcité ou cette sécularisation doit aujourd'hui être revendiquée comme loi universelle pour aller vers une entraide sans frontière jusqu'à venir à bout de ces terrorismes sous couvert des religions musulmane, juive, chrétienne ou autre. Par exemple, est-il pensable qu’un Etat ait des relations normales avec les financiers du terrorisme ? Seule la pression populaire peut amener les gouvernements à plus de discernement. Tout le monde peut deviner qui sont les commanditaires du terrorisme, car tout le monde connaît l’adage qui dit que l’argent est le nerf de la guerre. Couper le nerf au lieu de bombarder semble évident, mais pas aussi simple, car l’adversaire n’est pas uniquement celui que les médias pointent de leurs caméras. Se servir de l’islam est une stratégie diabolique qui ne peut avoir été dictée que par des laboratoires de grandes universités. Si l’utilisation de la religion n’est pas nouvelle, le choix fixé sur une religion où le nombre des humbles est dominant et qui compte le plus de victimes à cause des guerres coloniales, et que cette religion est démunie de clergé, relève d’une stratégie impériale. En Algérie, dans les années 90, à l’intérieur on nous égorgeait et à l’extérieur on nous promettait de nous bombarder si on ne cédait pas le pouvoir aux islamistes, à ces terroristes. Réda Malek, respectueux et aimant son peuple, déclarait que «la peur doit changer de camp». Il a été démis de ses fonctions de Premier ministre. Les «ni-ni» étaient aussi nombreux à l’intérieur que les «qui tue qui» à l’extérieur. Il faut dire qu’en ces temps-là, la terreur était orchestrée par plus de 30 000 terroristes, de plusieurs ONG, de beaucoup d’imams, de chouyoukh d’Algérie et d’ailleurs. Ils ont bombardé la Libye. Ils n’ont pas égorgé nos frères libyens. Ils bombardent nos enfants palestiniens sans les égorger. Ils les bombardent seulement et de nuit le plus souvent, dans leur sommeil. L’Etat Islamique ne serait-il pas l’avorton de l’autre EI, l’Etat israélien dont le silence reste parfois une énigme, comme lors des attentats de Paris ou d’ailleurs, de Bamako hier ? Le silence autour de cet Etat voyou semble couvrir ses sombres desseins pour son accession au rang de ses amis, les royaumes d’Arabie, de Jordanie, du Maroc, ces autres Etats divins, pour le trône par l’héritage. Oui, comme le dit notre général, l’attentat au Stade de France n’était qu’une diversion de l’attentat du Bataclan. Ce qui est important à retenir, c’est que tous les attentats terroristes sans exception sont des diversions pour activer l’acte politique à la soumission des peuples, ou à leur émancipation. Quant à l’Algérie, elle ne peut être un exemple de la lutte antiterroriste quand un général, bardé de médailles du mérite, est en prison alors qu’un chef terroriste est élevé au rang de personnalité nationale. Ce ne sont là que les conséquences les plus visibles de la spoliation du peuple de sa victoire. L’histoire prouve qu’une dictature ne peut être éternelle et qu’elle a le plus souvent engendré des résistances populaires exemplaires. L’histoire de la résistance populaire et non l’histoire sélective des officiels et des communautés a persuadé les oligarques que la soumission des peuples à la religion reste la seule garantie à l’éternité du pouvoir. Si, aujourd’hui, l’islam leur sert à détruire les Etats nations, la religion juive aura pour tâche de détruire et laisser la place aux évangélistes pour encadrer la totale et éternelle soumission des peuples aux oligarques de la finance. Cette suite logique qui se dessine est illustrée par le sort que le monde semble réserver à la Palestine, la soumission ou l’effacement. Cette stratégie des oligarques est comme le dit le général Giap «celle du mauvais élève», cet impérialisme à qui il faut répéter la leçon. Les Etatsuniens, pour continuer à orchestrer le monde, se servent toujours de deux stratagèmes au moins. Le premier est de faire croire que la démocratie est synonyme de vote, le second de confondre le communisme avec l’athéisme. Cheikh Ibn Badis affirmait, quant à lui, que le communisme est le levain des peuples. En vérité, c’est l’après-capitalisme qui a été qualifié de communisme. Le communisme a été défini que comme l’après-capitalisme pour dire que rien n’est éternel et que le capitalisme n’est donc pas éternel. Si le capitalisme se caractérise entre autres par l’individualisme, l’après ne peut éventuellement se caractériser que par le commun, le communisme. Il reste que les anticommunistes sont du côté du pouvoir étasunien, qui tue les Indiens, sème le chaos en Irak, comme le lui commande son dieu, le dollar. Le capitalisme tue tout en ayant un dieu qui le protège. Il n’est donc pas athée et c’est le principal, pense la majorité des croyants. Si les Etatsuniens ne clament pas leur athéisme, c’est pour pouvoir faire des affaires et servir leur dieu, et pourquoi pas celui des autres. Ils s’y attellent sans discontinuité, partout. Les antidémocrates de tous bords savent comment spolier les peuples de leurs victoires et freiner leur émancipation. La victoire sur le terrorisme en Algérie ne peut être exemplaire, comme il a été rapporté par la presse, que lorsque celle du peuple et de son armée est proclamée officiellement par l’abrogation de l’article 2 de la Constitution qui stipule que l’islam est religion de l’Etat, en consolidant cet acte par l’abrogation du Code de la famille qui soumet la femme algérienne à un tuteur lors de son mariage.
S. K.

Ndlr : Les idées et opinions exprimées dans cet espace n’engagent que leurs auteurs et n’expriment pas forcément la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.