Bedoui : «Il n’y aura pas de suppressions de postes»

Après les déclarations du ministre du Travail, Mohamed El-Ghazi sur un sureffectif dans la Fonction publique, évaluée à un million d’employés, le ministre de l’Intérieur tente de rassurer. Ainsi, lors d’une visite de travail à Tlemcen, à l’ouest du pays, Noureddine Bedoui a affirmé que les postes de travail ne sont nullement menacés. Il appelle les fonctionnaires de l’administration à ne pas craindre la modernisation qui n’est pas leur «ennemi». «La modernisation de l’administration algérienne ne constitue pas une menace pour les postes de travail au niveau des collectivités locales. Le gouvernement s’attelle à impulser une dynamique sur les plans économique et de l’investissement dans le but de créer de nouveaux postes d’emploi et de les préserver», a souligné le ministre, en inaugurant le nouveau siège de l’APC de Nedroma. Selon lui, «après l’achèvement de la modernisation de l’administration locale, les personnels excédentaires seront affectés à d’autres services des collectivités locales». Autrement dit, ils ne seront pas licenciés. Le ministre a ainsi démenti des rumeurs selon lesquelles de nombreux agents des administrations locales perdront leurs emplois. Noureddine Bedoui considère que ces rumeurs «n’ont pour seul but que la déstabilisation du pays», oubliant visiblement que c’est son collègue du gouvernement qui a parlé de la suppression d’emplois dans la Fonction publique à cause de la crise. Pour Bedoui, «cette étape difficile que traverse le pays exige plus d’efforts à déployer sur tous les plans, une cohésion des rangs et une solidarité pour défendre le pays et ses acquis». Le ministre de l’Intérieur a, par ailleurs, appelé, à cette occasion, les agents communaux à humaniser leurs relations avec les citoyens et à adopter les nouvelles techniques dans leur travail quotidien. Le 28 novembre dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, avait annoncé que «les départs à la retraite dans certains postes administratifs classiques ne seront plus remplacés dans le cadre de la relève, notamment dans le poste d'agent d'administration». Mais pas seulement. Il avait affirmé que les fonctionnaires sont près de 2,5 millions, considérant que ce nombre est «au-dessus» des normes de travail au niveau international. Pour lui, «un chiffre de 1,5 million de salariés dans la Fonction publique suffirait». Autrement dit, un million de postes de travail qui doivent être supprimés.
Rafik Meddour

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