Serraj chez Sellal : l’Algérie joue sa carte de la paix en Libye

Le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Faiz Serraj, a rencontré aujourd’hui lundi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans le but de faire le point sur l’évolution du dialogue national entre les différents courants et groupes libyens sous l’égide des Nations unies. La visite du responsable libyen vise à intensifier les efforts de l’Algérie pour trouver «une issue politique consensuelle à la crise qui secoue ce pays depuis le renversement brutal du régime de Kadhafi par la France, avec le soutien de l’Otan. L’Algérie appuie la Libye qui fait face à de multiples défis, notamment ceux liés à «la mise en place de nouvelles institutions, la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la paix et de la sécurité». A son arrivée à Alger, le président de Conseil présidentiel de Libye a salué l’appui de l’Algérie au dialogue politique entre les parties libyennes qui a abouti à la formation d’un gouvernement d’union nationale. «Nous apprécions l'appui de l'Algérie aux différentes étapes du dialogue libyen qui a abouti à la formation du gouvernement d'union nationale», a-t-il affirmé, souhaitant ainsi l’approfondissement et le développement des relations privilégiées entre l’Algérie et la Libye unies par des dénominateurs communs. Cette visite intervient dans un contexte délicat, marqué par l’absence d’un accord final validant la constitution d’un gouvernement d’union nationale, approuvé à la fois par le gouvernement de Tripoli et celui de Tobrouk. L’Algérie œuvre depuis deux ans à accompagner les différentes parties libyennes pour trouver une solution consensuelle à la crise qui perdure depuis 2011. Il est à souligner que l’Algérie espérait une solution avant fin 2015. Mais toutes les parties libyennes n’ont pas joué le jeu et les négociations ont été plusieurs fois interrompues. Le souci de l’Algérie est surtout d’ordre sécuritaire. Pays frontalier, la Libye a été livrée aux milices armées qui se disputent les territoires. L’urgence est dictée par le fait que les groupes terroristes profitent de l’impasse et finiront par créer un abcès de fixation. L'Algérie travaille ainsi en étroite coopération avec l’ONU, mais aussi avec des pays comme l’Egypte et l’Italie pour la conclusion d'un accord en Libye en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. «La démarche est simple et consiste à aboutir à une solution politique inclusive, qui ne rejette aucune partie et préserve l'unité de la Libye», avait expliqué récemment Abdelmalek Sellal, selon lequel cette solution doit permettre la formation d'un «gouvernement d'union nationale qui gérera la transition, qui mettra en place une Constitution et des élections libres». Le gouvernement d’union nationale vient d’être mis en place. Mais cette «union» reste très fragile. L'Algérie joue ainsi ses cartes en Libye, pour notamment des raisons de sécurité nationale. Ramener la paix dans ce pays voisin est une priorité pour notre pays et surtout un coup contre le terrorisme.
Le gouvernement d'union rejeté : l'Algérie maintient sa médiation
Le Parlement libyen a rejeté aujourd’hui le gouvernement d’union nationale, à sa tête Fayez El-Sarraj, actuellement en visite en Algérie. C’est un coup dur pour le processus de paix. Mais l’Algérie maintient sa médiation et profite de la présence du chef du gouvernement d’union nationale rejeté, Fayez El-Sarraj, pour mieux décrypter la situation et œuvrer pour la reprise du dialogue. Fayez El-Sarraj a rencontré aujourd’hui le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans le but de faire le point sur l’évolution du dialogue national entre les différents courants et groupes libyens sous l’égide des Nations unies. La visite du responsable libyen vise à intensifier les efforts de l’Algérie pour trouver «une issue politique consensuelle à la crise qui secoue ce pays depuis le renversement brutal du régime d’El-Kadhafi par la France, avec le soutien de l’OTAN. L’Algérie appuie la Libye qui fait face à de multiples défis, notamment ceux liés à «la mise en place de nouvelles institutions, la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la paix et de la sécurité». A son arrivée à Alger, le président de Conseil présidentiel de Libye a salué l’appui de l’Algérie au dialogue politique entre les parties libyennes qui a abouti à la formation d’un gouvernement d’union nationale. «Nous apprécions l'appui de l'Algérie aux différentes étapes du dialogue libyen qui a abouti à la formation du gouvernement d'union nationale», a-t-il affirmé, souhaitant ainsi l’approfondissement et le développement des relations privilégiées entre l’Algérie et la Libye unies par des dénominateurs communs.» Cette visite intervient donc dans un contexte délicat marqué par le rejet du gouvernement d’union nationale par le Parlement de Tobrok. L’Algérie œuvre depuis deux ans à accompagner les différentes parties libyennes pour trouver une solution consensuelle à la crise qui perdure depuis 2011. Elle espérait une solution avant fin 2015. Mais toutes les parties libyennes n’ont pas joué le jeu et les négociations ont été plusieurs fois interrompues. Le souci de l’Algérie est surtout d’ordre sécuritaire. Pays frontalier, la Libye a été livrée aux milices armées qui se disputent les territoires. L’urgence est dictée par le fait que les groupes terroristes profitent de l’impasse et finiront par créer un abcès de fixation. L'Algérie travaille ainsi en étroite coopération avec l’ONU mais aussi avec des pays comme l’Egypte et l’Italie pour la conclusion d'un accord en Libye en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. «La démarche est simple et consiste à aboutir à une solution politique inclusive qui ne rejette aucune partie et préserve l'unité de la Libye», avait expliqué récemment Abdelmalek Sellal, selon lequel «cette solution doit permettre la formation d'un «gouvernement d'union nationale qui gérera la transition, qui mettra en place une Constitution et des élections libres». L'Algérie joue ainsi ses cartes de paix en Libye pour notamment des raisons de sécurité nationale. Ramener la paix dans ce pays voisin est une priorité pour notre pays et, surtout, un coup contre le terrorisme.
Sonia Baker
 

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