Tarifs des transports : Talaï a-t-il fait de fausses promesses ?

Les représentants des syndicats des chauffeurs de taxi et les opérateurs de transport collectif urbain des voyageurs et inter-wilayas sont parvenus lors d’une réunion avec l'administration centrale du ministère des Transports, à Alger, à un accord sur de nouvelles tarifications qui seront annoncées prochainement, selon communiqué du ministère des Transports. Il s’agit très certainement d’une annonce d’augmentation des prix du transport, telle que revendiquée par les transporteurs depuis le début de l’année. Ces augmentations devraient toucher aussi bien les transports privés que ceux relevant du secteur public. Redoutant une réaction intempestive des citoyens, la tutelle a donc préféré temporiser l’annonce des nouveaux prix. Le ministère des Transports veut surtout ne pas perdre la face dans cette affaire, après s’être montré inflexible. On se souvient que, début décembre, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, avait démenti les informations selon lesquelles une augmentation des tarifs des transports était «sérieusement envisagée par les pouvoirs publics». Il a déclaré, notamment, que «l’augmentation des prix des prestations des transports urbains, ferroviaires, aériens et autres n’est pas une priorité pour le ministère qui œuvre à les réduire pour attirer de nouveaux clients». Une éventuelle augmentation des tarifs des transports publics était, jusque-là, perçue comme un «coup dure» pour l’économie du pays durement atteinte par la crise actuelle, mais aussi une menace supplémentaire pour le pouvoir d’achat des citoyens, qui ont été surpris par des augmentations massives dès l’entrée en vigueur de la loi de finances 2016. C’est pourquoi le maintien des subventions aux transports semblait nécessaire afin de préserver un secteur vital pour l’économie.
R. Mahmoudi

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