Le FFS boycotte la session de l’adoption de la Constitution

Le Front des forces socialistes (FFS) décide de boycotter la session du Parlement qui sera consacrée à l’adoption du projet de révision de la Constitution. Pour le FFS, ce projet n’a pas été le produit d’un large consensus national. «Les deux chambres du Parlement se réuniront demain mercredi, pour l’adoption de l’avant-projet de l’amendement de la Constitution proposé par le régime. L’élaboration ou l’amendement d’une Constitution constitue une étape décisive dans la vie d’une nation, vu que cette opération est destinée, en théorie, à garantir la cohésion et la communion nationales. Malheureusement, le régime algérien a raté cette occasion et a fait de ce rendez-vous une occasion pour aggraver la situation du pays», souligne Mohamed Nebbou, dans une déclaration rendue publique aujourd’hui. Le FFS considère ainsi que «ce projet n’est qu’une continuité du feuilleton de la violence constitutionnelle exercée contre le peuple algérien, depuis la Constitution de 1963». «Ce n’est pas un texte qui est à l’origine de la crise politique, économique, sociale et morale que vit le pays, ce n’est donc pas un texte qui sortira le pays de cette crise qui s’aggrave de jour en jour», relève encore le plus vieux parti de l’opposition pour lequel «tout projet constitutionnel doit refléter le plus large consensus possible sinon il est voué à l’échec». Partant de ce postulat, le FFS appelle «tous les acteurs politiques et sociaux à entamer un processus constituant en vue d’aboutir à un consensus national basé sur l’Etat de droit, la démocratie et les droits de l’Homme». Pour cette formation politique, qui s’est rendue aux consultations menées en été 2014 par le directeur de cabinet de la Présidence sans formuler la moindre proposition, «le projet soumis à l’adoption ne sert pas l’intérêt du peuple algérien et représente une menace pour la stabilité du pays et sa cohésion». C’est ainsi que ce parti, qui a perdu il y a plus d’un mois son leader historique Hocine Aït Ahmed, a décidé de boycotter cette session extraordinaire du Parlement et de s’inscrire en dehors de l’agenda du régime qui ne s’intéresse qu’à sa pérennité ». Le FFS réaffirme dans son sillage sa «continuité de la lutte aux côtés des Algériens pour l’instauration d’un Etat de droit et des libertés». Le FFS n’est pas le seul parti représenté au Parlement à opter pour le boycott de cette session qui sera consacrée au projet de la révision de la loi fondamentale. Les partis de l’Alliance verte (MSP, Ennahda et El-Islah) ont également décidé de boycotter cette session.
Sonia Baker

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