L’éducation religieuse dans les prisons revue et corrigée

La crainte d’endoctrinement des prisonniers pousse l’administration pénitentiaire à revoir et corriger les programmes d’éducation religieuse destinés à la population carcérale. C’est le directeur général de l’administration pénitentiaire et de réinsertion, Mokhtar Felioune, qui l’a annoncé hier lors d’un séminaire national sur l’orientation religieuse dans les établissements pénitentiaires. La présence de nombreuses sectes religieuses en Algérie semble ainsi attirer de plus en plus l’attention des autorités religieuses qui veillent à contrer les offensives des radicaux. Ainsi, cette révision des programmes d’éducation religieuse destinés aux prisonniers a pour but d’améliorer l’efficacité de ces programmes pour le redressement des délinquants. Les nouveaux programmes prendront en considération l’existence de deux genres de prisonniers : les primo-délinquants d’un côté et les récidivistes de l’autre. Pour ce responsable, l’éducation religieuse est un droit consacré par la loi algérienne. Mais il faut mettre des gardes-fous pour protéger la population carcérale des discours extrémistes. Aussi pour mieux encadrer cette population carcérale, il y aura également l’installation au niveau des prisons de conseillers religieux. Selon le directeur de l’orientation religieuse et de l’enseignement du Coran au ministère des Affaires religieuses, Mohand Idir Mechnan, les imams et les mourchidate vont jouer un rôle primordial dans le redressement des prisonniers. Il s’agit d’un «appui» aux établissements pénitentiaires. Ainsi, le nombre des encadreurs religieux va augmenter substantiellement. La population carcérale au niveau national est estimée à plus de 70 000 personnes. Ainsi, l’Algérie est à la 30e place mondiale des populations carcérales.
Sonia Baker 

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