L’ambassade d’Algérie à Baghdad sera bientôt «réactivée»

Le ministre des Affaires étrangères a affirmé ce jeudi à Alger, que l'ambassade d'Algérie à Baghdad serait bientôt «réactivée». Lamamra qui répondait à une question à l'issue de ses entretiens avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Ashaiqer Al-Jaafari, au sujet de la «réouverture» de l'ambassade d'Algérie à Baghdad, a précisé qu'il s'agissait d'une «relance des activités de l'ambassade», sans pour autant annoncer de date. «Notre ambassadeur est sur place et se déplace régulièrement, lui et les autres membres de l'ambassade. Il n'a jamais été question de fermeture de l'ambassade et une telle mesure ne saurait intervenir», a souligné Lamamra qui a réaffirmé le «souci» de l'Algérie de maintenir ses relations relations avec l'Irak à un «haut niveau en gardant les canaux de communication ouverts». Il s'agit de «nombre d'activités dont des rencontres régulières entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, lors des fora internationaux ou en marge de réunions de la Ligue arabe, de l'ONU ou de l'OCI». L'ambassade d'Algérie à Baghdad «reprendra ses activités à travers un personnel qui répondra aux exigences de l'action diplomatique conformément à ce qui a été convenu lors de cette visite, à savoir l'actualisation et le développement des accords existant entre les deux pays et la présentation aux hommes d'affaires irakiens des potentialités et opportunités offertes par le marché algérien dans la perspective de hisser le niveau du commerce et des investissements entre les deux pays». «L'Algérie veut que les liens entre les deux pays soient basés en premier lieu sur des relations humaines constructives, empreintes d'amitié et de fraternité à la faveur d'un partenariat gagnant-gagnant», a poursuivi le chef de la diplomatie. Une Commission mixte algéro-irakienne en perspective A une question sur la Commission mixte de coopération entre les deux pays, Lamamra a indiqué qu'elle se tiendrait à Baghdad à une date qui serait définie ultérieurement. La tenue de cette Commission, a-t-il ajouté, «exige une bonne préparation par les experts, un travail au niveau des ambassades des deux pays puis une rencontre au niveau des experts pour examiner l'arsenal des textes juridiques en vigueur. La commission devra se réunir pour ouvrir des perspectives prometteuses de partenariat bilatéral», a-t-il dit. Par ailleurs, Lamamra a assuré que la visite de Al-Jaafari en Algérie «intervient à point» soulignant le «besoin des deux parties à davantage de coordination et de concertation, non seulement concernant les relations bilatérales qui se trouvent déjà à un niveau supérieur de confiance, d'estime et respect mutuel, mais aussi pour ce qui est des défis qui pèsent sur la nation arabo-musulmane». Cette visite dénote la «ferme volonté des deux pays de hisser le niveau de coopération, de concertation et de coordination et l'action commune en matière de partenariat bilatéral ou l'action commune sur les scènes arabe et internationale». Lamamra a, en outre, souligné la volonté des deux pays de voir les résultats de cette visite constituer un «nouveau point de départ» dans les relations bilatérales, précisant qu'«il reste encore beaucoup à faire concernant certains volets, une seule réunion ou une seule visite n'étant pas suffisantes pour parvenir à des solutions». Lamamra n'a pas manqué de souligner la «forte volonté des deux pays» à développer leurs relations bilatérales.
Al-Jaafari : «Nous coopérons avec l'Algérie sur la question des détenus»
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Ashaiqer Al-Jaafari, a affirmé jeudi à Alger que son pays coopérait avec l'Algérie sur le dossier des Algériens détenus en Irak. Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, M. Al-Jaafari qui répondait à une question sur les détenus algériens en Irak, a indiqué que «M. Lamamra a soulevé cette question lors de nos entretiens. Nous comprenons et partageons son souci de l'intégrité de ses concitoyens». «Je solliciterai, personnellement, le ministre irakien de la Justice et vous n'êtes pas sans savoir que cette question n'est pas du ressort du ministère des Affaires étrangères», a-t-il ajouté. M. Al-Jaafari a souligné également avoir évoqué avec son homologue algérien plusieurs questions ayant trait notamment à la coopération bilatérale et aux moyens de l'élargir davantage aux domaines économiques, sécuritaires, culturelles, touristiques et à l'investissement. Il a estimé, par ailleurs, qu'il «est tout a fait normal que les deux pays ambitionnent d'élargir leurs relations», ajoutant que «cette coopération bilatérale s'est élargie à d'autres partie au profit des deux pays. Il s'agit d'un objectif légitime qui aura un écho favorable auprès de nos frères arabes et nos amis», a-t-il soutenu. Evoquant les mécanismes nécessaires à la redynamisation des relations et la réalisation des objectifs, il a été convenu de la nécessité «de réactiver l'ambassade algérienne à Baghdad et de préparer la tenue de la commission mixte», a indiqué le ministre irakien, citant d'anciens accords qui nécessitent d'être relancés et mis en œuvre. Parmi les dossiers examinés lors de ces discussions, M. Al-Jaafari a évoqué certains «foyers de tension» notamment en Syrie, au Yémen et en Libye, estimant que «nous ne pouvons pas séparer nos préoccupations nationales de celles qui se posent au niveau régional». «Nous avons évoqué la principale question arabe, à savoir la situation en Palestine et les violations commises dans les territoires palestiniens et la ville à Al-Qods», a-t-il dit. Concernant le dossier économique, M. Jaafari a précisé que la baisse «imprévue» des cours du pétrole menaçait l'économie de plusieurs pays, soulignant la nécessité de «plafonner et de rationaliser la production», d'autant que ce secteur obéit à la loi de l'offre et de la demande. Le ministre irakien en visite officielle de deux jours en Algérie à l'invitation de M. Lamamra, avait indiqué, dans une déclaration à son arrivée à Alger, que cette visite «jette les bases pour des relations solides entre les deux pays et constitue le tournant d'une nouvelle étape qui contribuera à consolider les relations dans tous les domaines».
R. N.
   

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