Education : près de 96% des demandes de retraite pour 2016 sont des départs anticipés (ministre)

Le nombre des départs à la retraite anticipée des enseignants a atteint un taux de 96% du nombre total (des départs à la retraite) pour l'année 2016, a indiqué mercredi, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. Dans un entretien à l'APS, la ministre a déclaré que pour l'année en cours, «96% des départs à la retraite des enseignants sont des retraites anticipées, si l'on comptabilise avec les autres catégories de ce corps le taux atteindra 93%». Selon Benghabrit, les raisons de ce «phénomène» sont à chercher dans l'«amélioration des conditions financières» des enseignants, suite à l'augmentation des salaires intervenue depuis 2010. Tout en exprimant son «regret devant cette flambée de départs de compétences ayant un niveau d'expérience sur le plan éducatif et pédagogique», la ministre a relevé que «nous ne pouvons pas les empêcher de partir dans la mesure où la loi le permet». La réglementation en vigueur autorise les enseignants hommes à faire valoir leurs droits à la retraite anticipée après 20 ans de cotisations et 50 ans d'âge, et 15 de cotisations et 45 d'âge pour les femmes, a-t-elle expliqué. Elle a mis en évidence, à cet effet, les efforts de son secteur à s'atteler à y remédier, déjà que ces postes sont pris en compte «systématiquement» dans le plan de recrutement annuel, soulignant que l'«intérêt de l'élève demeure au centre de ma mission en mettant à sa disposition tous les moyens et les conditions de sa réussite». Evoquant le problème des enseignants contractuels qui menacent de recourir à une démission collective et le boycott du concours du 30 avril, Benghabrit a appelé à la «responsabilité de chacun». «Ils doivent assumer leur responsabilité. Je leur conseille cependant, d'y renoncer (…) sachant que la loi ne leur permet pas une intégration directe car la Fonction publique à l'obligation d'équité», a-t-elle souligné. Relevant que cette catégorie d'enseignants a eu l'occasion au cours des deux dernières années de passer le concours, elle a considéré qu'«un contractuel ne peut pas avoir un double avantage, c'est la loi», assurant qu'«aucune personne n'avait été lésée». «La Fonction publique a ses règles», a martelé la ministre qui a noté dans ce sens, qu'en 2014, 15 nouvelles spécialités, et en 2015 pas moins de 18 autres ont été introduites dans le concours permettant à ces contractuels de passer les épreuves, affirmant que «ceux qui ont vocation pour l'enseignement sont déjà à l'intérieur».
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.