L’Afrique : un financier en péril ?

M. Mervyn King, ancien directeur de la Banque centrale du Royaume-Uni a récemment déclaré qu'une autre crise financière est «certaine» et pourrait survenir plus tôt qu’on s’y attend. M. King affirme également que la plupart des politiciens et des dirigeants des banques centrales ne comprennent pas ce qui a entraîné la crise financière de 2008 et sans comprendre le krach financier de 2008, comment pourraient-ils prévenir ou faire face à un autre crash financier ?

M. Mervyn King, ancien directeur de la Banque centrale du Royaume-Uni a récemment déclaré qu'une autre crise financière est «certaine» et pourrait survenir plus tôt qu’on s’y attend. M. King affirme également que la plupart des politiciens et des dirigeants des banques centrales ne comprennent pas ce qui a entraîné la crise financière de 2008 et sans comprendre le krach financier de 2008, comment pourraient-ils prévenir ou faire face à un autre crash financier ?
Nous avons publié plusieurs articles concernant la mondialisation de la crise financière et son impact sur les économies. A ce titre, nous pouvons valablement nous référer aux deux articles suivants : Les perspectives économiques et financières mondiales pour l’année 2013 et leurs effets sur l’avenir de l’économie mondiale, et La crise financière globale et son impact sur les pays en développement : cas de l’Afrique en 2013.
Dans chacun de ces articles, nous avons essayé de montrer les effets et les conséquences de la crise financière sur l’économie et le développement des pays en développement, spécialement ceux de l’Afrique. Malheureusement, ces informations capitales semblent avoir été ignorées.
En Afrique, le cas le plus frappant est celui de l’Afrique francophone ou presque toute initiative en faveur du développement est subordonnée à l’aval de l’ancien pays colonisateur, la France, et ce, malgré le fait que ces pays soient indépendants pour la plupart depuis plus de cinquante ans. Pourtant, jusqu’à nos jours, ils continuent de jouer à leur propre dépend, le rôle de bouclier économique de la France.
Pour réaliser ce bouclier, l’ancien colonisateur, la France, a verrouillé les élections dans ce qui constitue son pré-carré. Les élections présidentielles sont manipulées et gagnées d’avance par ceux qui promettent de faire primer les intérêts de la France sur ceux de leur propre pays. On peut estimer à seulement 10% les élections présidentielles remportées honnêtement en Afrique francophone. Ce qui explique, entre autres, l’incapacité de certains dirigeants de l’Afrique francophone à faire face à la crise financière et à prendre des mesures adéquates dans l’intérêt de leur pays.
Il est impératif que les dirigeants de ces Etats comprennent que négliger le développement économique, amasser des fonds qui devraient aller au développement de la population et les déposer dans les banques européennes, américaines, arabes, etc., constituent des crimes extrêmement grave contre leurs propres populations.
Les fonds déposés en dollars appartiennent au Trésor américain et ce dernier connaît tous les propriétaires des fonds en dollars déposés dans n’importe quelle banque au monde. De même, s’agissant des fonds déposés en euro, en yen, etc., chacune de ces banques centrales en connaît les propriétaires. Ainsi, lorsque des fonds sont détournés par certains chefs d’Etat et déposés dans des banques étrangères, ces Présidents deviennent des otages de ces pays qui sont, en réalité, propriétaires de ces fonds. Aussi, sont-ils obligés d’obéir aux ordres de certaines puissances.
Dr Mehenou Amouzou

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