Libye : les autorités basées à Tripoli cèdent le pouvoir au cabinet d’union nationale

Les autorités libyennes non reconnues par la communauté internationale, basées à Tripoli ont annoncé mardi soir qu'elles abandonnaient le pouvoir, permettant au gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU de prendre les commandes moins d'une semaine après son entrée dans la capitale. «Nous vous informons que nous cessons d'exercer nos fonctions exécutives, présidentielles et ministérielles», a annoncé le gouvernement siégeant à Tripoli, dans un communiqué publié sur le site du ministère de la Justice cité par l'AFP. Il explique sa décision par la volonté de «mettre fin à l'effusion de sang et éviter la partition de la nation». Il souligne à l'occasion qu'il n'était «désormais plus responsable (…) de ce qui pourrait arriver dans l'avenir». Cette annonce a coïncidé avec la visite dans la capitale libyenne de l'émissaire de l'ONU Martin Kobler qui tentait de convaincre ces derniers jours les autorités basées à Tripoli de laisser s'installer le gouvernement du Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj. Le gouvernement d'union nationale est ainsi le fruit d'un accord politique signé fin décembre sous l'égide des Nations unies par certains députés des deux Parlements rivaux. «De retour d'une intense journée à Tripoli, je vois l'information du gouvernement de Tripoli qui cède le pouvoir» au gouvernement d'union. «Maintenant, les mots doivent être suivis par des actes», a tweeté en soirée M.Kobler. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré M. Sarraj pour l'assurer du soutien de l'ONU. L'entretien entre le Premier ministre et M. Kobler a porté sur «les moyens d'appuyer l'action» du gouvernement d'union et du Conseil présidentiel, un organe représentant les différentes factions libyennes qui a piloté la formation de l'exécutif, a indiqué un conseiller de M. Kobler. «Nous voulons montrer le soutien de l'ONU et de la communauté internationale au Premier ministre Sarraj et aux membres du Conseil présidentiel», a dit M. Kobler à l'AFP. «J'encourage chacun à coopérer en vue d'un transfert du pouvoir immédiat et pacifique. L'ONU se tient prêt à fournir toute l'aide nécessaire à cette fin», avait-il ajouté.

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