Education : le Satef charge les «revanchards» du système
Le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) accuse certains anciens cadres du ministère de l’Education de nourrir un «esprit revanchard» contre les programmes de «deuxième génération», «alors qu’ils portent l’entière responsabilité de l’échec de l’Ecole algérienne et du niveau de notre système éducatif», assène-t-il dans une longue déclaration rendue publique et signée de son secrétaire général. «Ils étaient là pendant des décennies à massacrer nos enfants et notre système éducatif et, aujourd’hui, ils refusent d’aller vers une école républicaine de qualité et accessible pour tous», lit-on encore dans la déclaration. Et d’enchaîner : «Nous connaissons des gens parmi ces "illuminés(es)" qui défendent ongles et bec la langue arabe et la langue anglaise, alors que leurs enfants sont actuellement en France, ont toujours vécu et étudié en France et en français, mais pour abrutir le peuple, ils défendent une idéologie rétrograde afin d’asseoir leur hégémonie sur ce peuple», s’insurge le Syndicat. Plus virulent encore : «Nous connaissons certains qui font l’éloge du système éducatif algérien dans les médias algériens et le lendemain ils s’adressent à l’ambassadeur français pour qu’il leur inscrive leurs proches dans le lycée français à Alger !» A propos des réformes annoncées par la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, le Syndicat se dit «satisfait» et considère que «ce saut qualitatif profitera à coup sûr à nos enfants», tout en se désengageant de «toute forme d'idéologisation qui a de tout temps pollué les débats concernant l'éducation de nos enfants». Dans sa plaidoirie en faveur de la ministre, le Syndicat estime que Mme Benghebrit «est très bien placée pour mener à bien la réforme du système éducatif et faire sortir l’Ecole algérienne de son carcan et la tirer vers le haut parmi les nations développées et aspirant à acquérir une technologie de pointe», tout en invitant à lui «laisser le temps de mener à bien son travail» et à «arrêter de changer pour changer».
R. Mahmoudi