Le CCTA appelle à un sit-in pour dénoncer Air Algérie

Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie (CCTA) appelle à un rassemblement devant l’agence Air Algérie à Lille, au nord de la France, pour protester contre la cherté des billets. Cette organisation qui se bat depuis des années pour une baisse des tarifs de la compagnie aérienne nationale dénonce également les retards récurrents des vols d’Air Algérie et la mauvaise qualité des services offerts. Le rassemblement est prévu ce samedi 30 avril, «afin de protester contre la cherté du prix du billet d’avion proposé par la compagnie Air Algérie, tarif qui double voire triple en période estivale», relève le collectif présidé par Salah Hadjab qui dit «en avoir assez» et «refuser de continuer à servir de vache à lait aux compagnies Algérie Ferries, Air Algérie et Aigle Azur». Les tarifs ne sont pas la seule source de mécontentement du CCTA. «La compagnie Air Algérie est incapable de répondre à la forte demande estivale et ajuste la demande en augmentant fortement ses tarifs», souligne le collectif, pointant du doigt «la pénurie de places offertes et l’overbooking» qui «empêchent régulièrement de très nombreuses familles à obtenir un retour pour la rentrée des classes, ce qui a pour effet que de nombreux élèves ratent la rentrée scolaire». Le collectif CCTA «refuse que la compagnie Air Algérie continue ainsi de prendre en otage des milliers de familles, fixant et imposant bien trop haut le prix du billet pour l’Algérie», s’indigne cette association qui estime que «depuis plus de quinze ans, les compagnies Air Algérie et Aigle Azur partagent ensemble et sans aucune concurrence la desserte pour l’Algérie» depuis la France , «avec des tarifs très semblables et incontestablement très élevés et trop élevés pour la communauté algérienne». Le CCTA fustige, par ailleurs, les «énormes subventions étatiques (…) englouties par la compagnie nationale algérienne sans produire aucun bénéfice». De plus, regrette le CCTA, Air Algérie «impose des tarifs excessifs pour maintenir sa tête hors de l’eau à cause de la mauvaise gestion –sureffectif, dépenses irraisonnables, des milliers de billets gratuits, pénalités de retard, etc. –qui l’attire vers le fonds». Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie s’interroge, enfin, pourquoi Air Algérie «refuse qu’un audit financier soit établi par des experts indépendants et cache ses bilans financiers». Il demande aux autorités algériennes d’«ouvrir les espaces aérien et maritime à la concurrence réelle sans exclure les compagnies low-cost étrangères afin de favoriser et développer les échanges économiques et culturels et familiaux à l’intérieur même de l’Algérie et entre l'Algérie et les autres pays».
Lina S.

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