Feraoun défend l’accès à l’internet sans «contrôle aléatoire»

Mme Houda-Imane Feraoun a déclaré lors de la conférence de haut niveau organisée dans le cadre du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI) qui se déroule à Genève du 2 au 6 mai, que la gouvernance de l’internet «doit être fondée sur le principe de l’accès pour tous» qui devrait «consacrer la souveraineté des peuples et des nations». La ministre de la Poste et des TIC a ajouté que l’Algérie «a adopté des principes clairs sur lesquels se base la gouvernance de l’internet et devant garantir le développement des droits de l’Homme et de la justice sociale au niveau national et international». «Nous tenons à ce que la gouvernance de l’internet assure les principes de la démocratie et de l’égalité», a-t-elle souligné, tout en précisant que l’Algérie appelle la société internationale à intégrer tous les peuples, y compris ceux qui n’ont pas encore accès à l’internet, dans l’élaboration de la gouvernance de l’internet avec transparence et démocratie. La ministre a également affirmé que l’Algérie «souhaite voir l’économie numérique soumise à la répartition des revenus d’impôts pour déconcentrer le commerce électronique dans la zone nordique». S’agissant du développement durable, le ministre a affirmé qu’«il faut encourager les contenus, les applications et les services ouverts non lucratifs et les financer par les fonds réservés au développement durable». En outre, la première responsable du secteur a défendu le «droit de chacun» d’avoir accès à l’internet «sans contrôle aléatoire» mais «avec une surveillance qui le protège de toutes sortes de crimes électroniques». Sur le plan africain, la ministre des TIC a déclaré que dix ans après le
lancement du processus du SMSI, l’Afrique «demeure toujours le continent qui bénéficie le moins
des dividendes du numérique» et que les taux de pénétration d’internet «restent
désespérément bas». Elle a cité les défis majeurs qui attendent les pays de l’Afrique, tels que l’accès au haut débit, les coûts
liés aux TIC, le cyber sécurité, le multilinguisme sur le cyberespace, les contenus
locaux, les droits humains, la protection des données personnelles, la capacitation technique, l’approche multi-acteur, la souveraineté
numérique, etc. Mme Houda-Imane Feraoun a appelé les pays africains à «se mobiliser pour définir une vision commune afin de trouver les moyens nécessaires et adéquats pour faire face aux problèmes financiers qui menacent les TIC en Afrique et
faire bénéficier les pays africains des immenses ressources provenant du
numérique générées par l’Afrique». Elle a évoqué les mécanismes financiers concrets à mettre en
place pour y arriver et faire passer l’Afrique du statut actuel de consommateur du numérique à
celui d’acteur durable des TIC et du numérique. Pour rappel, le Sommet mondial de la société de l’information a pour objectif principal d’inciter les pays à contribuer à la réduction de la fracture numérique et d’accélérer la réalisation des objectifs de développement à travers une utilisation accrue des technologies de l’information et de la communication.
Sarah L.
 

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