Affaire El-Khabar : le SNJ dénonce une nouvelle forme de pression

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a réagi à ce qui est désormais qualifié d’«affaire El-Khabar». «Ce qui n’était qu’une transaction commerciale entre deux parties consentantes, en l’occurrence le groupe El-Khabar et le groupe industriel Cevital, avec, en prime, la préservation des intérêts de l’ensemble des salariés de notre confrère El-Khabar, dans toutes ses filiales, vire brutalement à une nouvelle forme de pression du pouvoir sur la presse», lit-on dans un communiqué de cette organisation syndicale autonome. «La décision du ministère de la Communication de soumettre l’accord conclu entre les deux parties à l’appréciation des juges, cache mal les motivations politiques des commanditaires réels de toute cette opération dont l’objectif est, à n’en pas douter, de faire avorter le rachat du groupe El-Khabar», souligne le SNJ qui en veut pour preuve le fait que le ministre de la Communication «ait mis plus d’un mois pour s’immiscer dans cette affaire». Le SNJ s’étonne que le département de Hamid Grine ait agi d’une manière «aussi maladroite» bien qu’il ait à sa disposition «une armée de conseillers juridiques, dont la majorité ont été les artisans directs de tous les textes qui régissent la corporation, notamment le code de l’information». Le syndicat s’interroge également sur la «passivité» de la tutelle «depuis des années» sur «des cas innombrables de violation des lois dans le secteur, au point de tolérer toutes sortes d’infractions, pour peu que l’auteur soit du bon côté de la ligne de tolérance tracée par le pouvoir». «S’agissant seulement des monopoles, qui semblent effrayer tant la tutelle, le SNJ rappelle, au besoin, qu’en la matière, elles sont plusieurs personnes physiques à en cumuler, en toute impunité et le plus souvent au mépris y compris de la législation du travail», rappelle ce syndicat qui dénonce «la précarité qui frappe des centaines de nos confrères et autres assimilés travaillant dans le monde des médias», à cause justement, estime le SNJ, de cette politique des deux poids et deux mesures. «Une précarité, s’indigne le syndicat des journalistes, qui risque de menacer nos confrères d’El-Khabar», affirmant qu’il ne «tolérera en aucune manière» que les journalistes d’El-Khabar subissent les conséquences de ce conflit.
Karim B.

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