«Nous ou le chaos !»
Par Rabah Toubal – A l'ombre de la dégradation de l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika, clairement montrée par les effroyables images qui ont été diffusées sur ses rencontres avec différentes personnalités étrangères, depuis l'accident vasculaire cérébral qui l'a foudroyé en avril 2013, le pouvoir manœuvre tous azimuts pour imposer au peuple algérien une succession clanique. Au lieu donc de la résignation voire même de l'adhésion à son projet, qu'il escomptait de la part du peuple, qu'il n'a cessé d'humilier et de menacer de toutes les représailles, depuis avril 1999, le pouvoir a suscité au sein du peuple algérien, tous partis politiques, régions, couches sociales, catégories socio-professionnelles confondus, une mobilisation extraordinaire et un rejet quasi-unanime de son entreprise destructrice de la nation algérienne. Il en est de même au sein de l’administration, dont les décideurs politiques actuels ont investi massivement les postes de direction grâce au pouvoir de nomination et de limogeage, dont le président Bouteflika a usé et abusé depuis son avènement, à des fins purement népotistes et régionalistes. Ce pouvoir et ses protecteurs, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ses protégés, ses obligés et ses serviteurs zélés sont aujourd'hui isolés à l'intérieur du pays et discrédités à l'étranger malgré les concessions majeures qu'il a accordées à différentes puissances étrangères pour avoir leur bénédiction et acheter leur silence sur leurs multiples abus. Au lieu de demander pardon au peuple algérien, pour les abus, méfaits et forfaits commis depuis dix-sept ans, dans les conditions honteuses que l'on sait, il persévère dans une fuite en avant suicidaire, qui fourvoie notre pays dans une impasse dangereuse et aggrave considérablement son cas déjà désespéré, en refusant d'assumer démocratiquement le bilan désastreux de son long règne qui s'achève tragiquement.
R. T.
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