Grèves en attente

Par Kamel Moulfi – A la veille des examens de fin d’année scolaire et à quelques jours du mois de Ramadhan, le climat social commence à se mettre en ébullition. Le battage médiatique de l’UGTA, inscrit dans le discours officiel du «tout va bien», démenti pourtant par les chiffres des «technocrates» du gouvernement, n’est pas parvenu à désamorcer le mouvement revendicatif qui a connu un durcissement inattendu chez les cheminots, comme s’ils prenaient le relais des enseignants contractuels qui, eux, guettent sans doute le moment propice pour se manifester à nouveau. Le spectre du péril extérieur, que personne ne conteste, suggérant qu’il faut mettre de côté autant les demandes sociales brandies par les travailleurs que les critiques politiques formulées par les partis d’opposition, et donc plutôt renforcer le «front intérieur» en faisant le silence sur tout ce qui ne va pas, n’a pas trouvé d’oreille attentive auprès des mécontents. Dans le débat à une seule voix, c'est-à-dire le monologue qui n’en finit pas de décortiquer la crise et de suggérer les mêmes remèdes «impopulaires» appelés réformes, les grèves sporadiques dans différents secteurs rappellent qu’il y a une autre voix, celle d’«en bas», criée par ceux qui ne veulent pas subir les effets catastrophiques des mesures élaborées en cercle fermé d’«experts» qui, loin d’être indépendants, ne feront que traduire les «suggestions» des décideurs politiques ouvertement soufflées à leurs oreilles. Les grévistes et autres frondeurs tentent de convaincre que leur but n’est pas de créer des problèmes ; au contraire, ils cherchent à résoudre ceux auxquels ils sont confrontés et, ainsi, contribuer au «front intérieur». Mais, en face, dans l’administration et les rouages du pouvoir, c’est la sourde oreille, comme le prouve la situation dans le secteur des finances où une grève de trois de jours est annoncée à partir du 24 mai (voir article). En lisant cet article, on apprend – selon la Fédération des travailleurs de ce secteur, qui est la seule à s’être exprimée sur le sujet – qu’une plateforme de revendications socioprofessionnelles a été remise à la tutelle depuis plusieurs semaines, à laquelle aucune suite n'a été donnée. Le scénario est le même dans d’autres secteurs.
K. M.

Comment (6)

    Anonyme
    13 mai 2016 - 4 h 09 min

    A ceux qui rédigent les
    A ceux qui rédigent les plates formes de revendications cela ne coute rien d introduire comme premier point le respect des droits des retraites qui sont nos aînées et si cette pratique s incruste dans la pratique de la revendication toute la société en profite et ce sera une garantie de defence pour la majorité des citoyens il ne faut pas admettre la HOGRA de nos ainées un droit a la revalorisation des pensions est en train d être déverrouiller on se fou de qui quand l état actualise les carburant et l énergie a 30% ET PLUS ET ACCORDE EN CATIMINI DEUX ET DEMI % AUX RETRAITES et encore rien n est officiel ce pouvoir est inhumain et prédateur et favorise les graines de notre propre destruction que pensera la nouvelle génération devant la situation des ainées les décideurs et leurs valets ont des caisses adaptées il faut y mettre fin tout les retraites dans une même caisse et soumis aux même règles

    selecto
    12 mai 2016 - 21 h 10 min

    @Par karimdjazairi (non
    @Par karimdjazairi (non vérifié) | 12. mai 2016 – 21:12

    Faire grève est un droit, pour autant, force est de constater que chez nous, certains utilisent cette arme, comme une tentative de passe droit pour arriver à leur fin, et prennent en otage les usagers du public.

    C est une démarche pour le moins déconcertante en pleine crise pétrolière et plus grave sécuritaire aux frontières.

    Les travailleurs ont droit de revendiquer un mieux dans leurs conditions de travail, une revalorisation de leurs salaires… personne ne pourra le contester, mais ce n est pas le moment.
    _______________

    RAIS, toujours fidèle à toi même et à ta bande d’escrocs et traitres le vrai danger pour l’Algérie.

    Omar
    12 mai 2016 - 20 h 55 min

    Pourquoi dit on « klak FOX,
    Pourquoi dit on « klak FOX, Klak BOUBY ? qui sont FOX et BOUBY ?

    karimdjazairi
    12 mai 2016 - 20 h 12 min

    Faire grève est un droit,
    Faire grève est un droit, pour autant, force est de constater que chez nous, certains utilisent cette arme, comme une tentative de passe droit pour arriver à leur fin, et prennent en otage les usagers du public.

    C est une démarche pour le moins déconcertante en pleine crise pétrolière et plus grave sécuritaire aux frontières.

    Les travailleurs ont droit de revendiquer un mieux dans leurs conditions de travail, une revalorisation de leurs salaires… personne ne pourra le contester, mais ce n est pas le moment.

    Anonyme
    12 mai 2016 - 18 h 49 min

    Les mauvaises nouvelles
    Les mauvaises nouvelles s’accumulent face un gouvernement AUTISTE et des ministres AUTISTES.

    Khaldoun
    12 mai 2016 - 9 h 21 min

    Le tsunami social qui va
    Le tsunami social qui va emporter Bouteflika et sa clique s’accélère. Klahoum Bouby ou Rabi Kbir

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